À la suite des différentes dissensions entre les élus et le P/APC de Sidi Bel-Abbès d'obédience FLN ayant généré une lamentable impasse et une crise sans précédent au sein de l'Assemblée populaire communale du chef-lieu de wilaya, en raison de "chamailleries" autour de la distribution de postes de vice-présidence et qui, malgré les réunions répétées et autres tentatives de rapprochement initiées par la tutelle dans le but de débloquer cette situation qui a duré plus d'une année, le wali de Sidi Bel-Abbès a finalement décidé conformément aux articles 100, 101 et 102 du Code communal de confier par un arrêté, signé le 31 décembre dernier, les pouvoirs de gestion de l'APC à un administrateur. Selon le secrétaire général de la wilaya, Abdelkader Bradai, qui a présidé, hier, à l'installation de Mokhtar Mérine, ex-chef daïra et actuellement inspecteur de la wilaya, en qualité de chargé de la gestion administrative, technique et financière des affaires de l'APC, "ce blocage de l'Assemblée a conduit à un déséquilibre, au point que le budget communal et le compte administratif et le budget supplémentaire de 2017, ainsi que le budget 2018 et primitif 2019 n'ont pas été approuvés. Donc, en dépit des tentatives de conciliation, aucun rapprochement des positions entre les élus des différents partis n'a été possible. Et compte tenu des devoirs nécessaires des pouvoirs publics pour mener à bien les affaires de la municipalité et les préoccupations des citoyens, en particulier, notamment en matière de gestion des services publics, du développement local, du cadre urbain et environnemental de la ville, les pouvoirs publics ont décidé d'intervenir afin d'assurer le fonctionnement normal des services de la municipalité dans le but de rattraper le retard pour atteindre le but escompté dans le domaine du développement local de cette commune, surtout que la non-consommation des crédits alloués à l'APC n'ont pas dépassé les 21%". Et d'ajouter : "Dès lors, l'administrateur désigné à la tête de cette institution va entamer l'ensemble des procédures liées à l'approbation des budgets et à leur répartition, afin de lancer l'exécution des projets de développement alloués dans le cadre des PCD et au titre du budget de l'Etat." Il souligne que désormais, les membres élus de l'APC ne peuvent remplir leurs fonctions ou siéger au sein de l'APC. "Cette substitution des pouvoirs prendra fin lors de la suppression définitive de ces conflits et problèmes pour lesquels l'administrateur a été désigné pour gérer les affaires de l'APC", conclut-il. A. BOUSMAHA