L'arbitrage algérien ne cesse de manger son pain noir depuis quelque temps déjà, la baisse criante du niveau technique de nos arbitres internationaux y est pour beaucoup dans cette situation, dans la mesure où, depuis 2014, ils n'ont reçu aucune formation digne du haut niveau. Ce qui explique du reste l'absence de nos referees aux différentes compétitions continentales. La semaine passée, la CAF a rendu publique la désignation des arbitres pour les trois prochaines journées de la LDC et Coupe de la CAF. Sur les sept internationaux algériens que compte la FAF, un seul arbitre a été retenu, il s'agit de l'Oranais Mustapha Ghorbal, désigné pour le match Asec Mimosa - Loti Stars du Nigeria, le 19 janvier, il sera assisté par Abdelhak Etchiali et Bouabdellah Omari. Un véritable camouflet pour l'arbitrage algérien, alors que nos voisins marocains, tunisiens et égyptiens ont eu droit à cinq désignations pour les deux compétitions. À ce rythme-là, le pire est à craindre pour l'arbitrage algérien en très net recul ces dernières années. Le nom de Mehdi Abid-Charef ne figure pas sur cette désignation. Est-ce à dire que la CAF l'a rayé de sa liste ? Même au niveau de l'Union arabe de football, la FAF est faiblement représentée. À titre d'exemple, lors du dernier séminaire organisée à Djeddah le 2 janvier, seuls Benbrahem et Ghorbal étaient présents, au moment où les Tunisiens ont placé quatre arbitres, les Marocains et les Egyptiens ont eu trois places. Ce net recul au plan international est le fruit d'une mauvaise gestion de la part du président de la CFA et du chargé des désignations, dont le seul souci demeure la désignation des arbitres, qu'importe les conséquences qui découleront de cette situation. Ce dimanche, un délégation d'arbitres composée de Abid-Charef, Azrine, Gourari et Etchiali a rencontré, au siège de la FAF, le président Zetchi pour lui exposer les problèmes vécus sur le terrain par les arbitres. La CFA était représentée par Ghouti, Amalou, Benali et Tahir Belaïd. Durant ce conclave, les deux parties ont abordé la situation financière des arbitres qui ont réclamé l'application du nouveau barème des indemnités approuvé par le BF, alors que la LFP continue de les payer sur l'ancien barème qui oscille entre 37 000 DA et 42 000 DA pour un match dirigé en Ligue 1. La formation de haut niveau a été également évoquée, du fait que la composante actuelle de la CFA est relativement faible par rapport aux nouvelles donnes de la FIFA en matière de formation. Selon notre source, Zetchi a sermonné Ghouti, lui reprochant sa passivité et son manque d'initiative, il a également demandé aux arbitres d'être vigilants durant la phase retour et de se concentrer sur les matchs, car l'enjeu devient de plus en plus important. Les équipements sportifs ont été également réclamés par les arbitres ainsi que la prime du kilométrage. En clair, c'est beaucoup plus des revendications matérielles qu'autre chose. L'un des présents fera cette confidence à sa sortie : "Rien ne changera tant que les gens actuels sont toujours à la tête à la CFA." Dans un communiqué publié sur son site officiel, la FAF a indiqué à ce sujet que "le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, accompagné du vice-président Rebouh Haddad et du membre du bureau fédéral Rachid Gasmi et en présence de l'administration de la fédération, a reçu, dans la matinée du dimanche 6 janvier 2019 à Dély Ibrahim, le président de la CFA, Ghouti Mohamed, et son vice-président ainsi que des représentants des arbitres d'élite qui lui ont soumis les doléances du corps arbitral. Le président de la fédération a pris note de la demande des arbitres et s'est engagé à améliorer leurs conditions de travail. Il s'est également montré rassurant en leur promettant que la fédération ne lésinera sur aucun moyen pour leur assurer une meilleure protection, notamment contre les critiques non fondées d'où qu'elles viennent. Le président de la fédération a par ailleurs exigé plus de rigueur des hommes en noir, particulièrement lors de cette deuxième phase cruciale des championnats. Kheireddine Zetchi a demandé aux arbitres plus d'engagement et une plus grande concentration dans leur fonction ; une erreur de leur part peut engendrer des conséquences négatives pour un club donné".