Les Vert et Rouge qui ont accueilli le WA Tlemcen avant-hier au stade Opow ont profité de cette opportunité pour l'emporter assez largement face à l'un des prétendants pour l'accession. Un succès qui fera beaucoup de bien aux Béjaouis qui en ont tant besoin après une longue traversée du désert. "Je pense que c'est une victoire méritée et très importante pour nous, dans la mesure où elle nous permet d'aborder la suite du championnat avec un meilleur mental. Ce succès tant attendu va certainement nous libérer. Mes joueurs sont à féliciter pour tous les efforts qu'ils avaient consentis", dira l'entraîneur Bouaakaz qui enregistre ainsi sa première victoire en championnat après deux défaites et un nul. Cette confrontation s'est jouée dans une atmosphère de revanche pour les Béjaouis qui ont du mal à oublier que c'était cette même formation du WAT qui les a empêchés d'accéder la saison dernière lors de l'ultime journée du championnat, à l'issue du nul (0-0) qui a sanctionné la partie. Les Widadis qui avaient pourtant déjà assuré leur maintien avaient fourni, ce jour-là, une rencontre avec beaucoup de rigueur et d'engagement, ce qui n'a pas été du goût des Béjaouis qui avaient alors "accusé" le WAT d'avoir joué pour le CABBA. Cela remonte à la saison dernière, mais ce match a refait surface avant-hier, d'où le climat électrique qui a plané sur cette partie et cette rage de vaincre dont ont fait preuve les camarades de Hicham Mokhtar tout au long de le rencontre. Les Béjaouis ont certes pris leur revanche, mais les escarmouches qui ont émaillé la fin de la partie avec des jets de projectiles vont certainement se répercuter négativement sur le club, qui risque une amende et un huis clos. Pour revenir au match, les Béjaouis ont fait cavalier seul devant une formation de Tlemcen qui confirme qu'elle demeure une équipe irrégulière, mais surtout très fébrile à l'extérieur, avec un gardien de but approximatif dans ses interventions. Ceci n'enlève rien au mérite de la bande à Bouaakaz qui a fait un match plein, mais rester lucide et éviter de verser dans l'euphorie est plus que nécessaire. Face à un adversaire plus coriace et plus équilibré, les choses se présenteront différemment, et c'est au staff technique béjaoui de travailler dans cette perspective, à commencer par le prochain déplacement à Oran pour y affronter l'ASMO. Z. Tairi