Après la marche ayant rassemblé des centaines de milliers de citoyens à Béjaïa, la Coordination prévoit d'en organiser une autre à Tizi Ouzou, dont la date sera arrêtée aujourd'hui. Dans un communiqué rendu public hier, la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques appelle à "une réunion élargie aux représentants de la communauté universitaire, à l'ensemble de la société civile, tous les syndicats, toute la classe politique, tous les élus, ainsi qu'aux opérateurs économiques", qui se tiendra aujourd'hui 19 janvier 2019, à 13h, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, "pour faire le point, se concerter, débattre, donner un prolongement à la marche du 11 décembre, et décider ensemble des actions à entreprendre pour entretenir la flamme de l'espoir permettant de sauvegarder Cevital, de pérenniser les emplois existants et de débloquer les investissements économiques garantissant la création d'emplois futurs". Dans une déclaration jointe à cet appel et ayant pour titre "L'acharnement continue, le combat continue !", la même Coordination de soutien aux travailleurs de Cevital a tenu à rappeler que "depuis mars 2017, les bateaux transportant des équipements neufs et de dernière technologie du groupe Cevital destinés au projet de l'usine de trituration de graines oléagineuses sont interdits d'accostage et sont systématiquement refoulés par tous les établissements portuaires du pays. Ce projet répond à toutes les normes et est créateur d'un millier d'emplois directs et de 100 000 indirects. Cette attitude, que nous n'avons cessé de dénoncer, est sans fondement légal et réglementaire". Dans la même déclaration, la Coordination nationale des comités de soutien à Cevital rappelle que "les blocages injustes dont fait l'objet Cevital sont, en fait, étendus à d'autres filiales, dans d'autres régions, Samha et Brandt-Algérie à Sétif, Oxxo à Tizi Ouzou, le Hub portuaire de Cap-Djinet à Boumerdès, le projet d'Evcon à Blida", tout en précisant que "dans sa démarche bien élaborée, orchestrée, synchronisée et organisée dans l'objectif de briser le plus grand investisseur du continent africain, le pouvoir met en danger l'avenir social, économique et la sécurité alimentaire de millions d'Algériens". Par ailleurs, la même coordination affirme que "notre région, cible de ce pouvoir, subit aujourd'hui une politique de sabotage économique et de discrimination démontrée par le gel ou l'annulation de tous les projets structurants" et que "face à ce déni de justice et à cet acharnement, les Algériens ont pris leurs responsabilités devant l'histoire lors de la marche historique du 11 décembre 2018 où les femmes et les hommes, les vieux et les jeunes, les travailleurs et les chômeurs ont exprimé, par centaines de milliers, leur colère, avec calme et sérénité, mais aussi avec rage et détermination ; une marche de l'espoir qui constitue une étape importante dans l'histoire de la lutte des citoyens dans notre pays et qui a solidement consacré le choix populaire en faveur de l'Algérie qui produit comme solution à la crise économique qui frappe de plein fouet notre pays et particulièrement notre jeunesse". Enfin, la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques déplore qu'"à ce jour, le pouvoir continue de faire la sourde oreille et ignore le cri de la société et aucune lueur d'espoir n'est venue éclaircir l'avenir sombre dans lequel nous sommes englués", tout en insistant sur le fait que "le bon sens et l'intérêt de la collectivité nationale doivent prévaloir sur tout autre considération". D'où l'idée de maintenir et d'"élargir la contestation par des actions d'envergure, telles que des marches pacifiques à travers d'autres wilayas du pays, à commencer par Tizi Ouzou" où la Coordination se réunira, aujourd'hui notamment, pour arrêter la date de la prochaine action. M. Haouchine