Le contrôle médical au niveau des centres payeurs de la Cnas se fait à deux vitesses dans la wilaya de M'sila. Ainsi, cette ville dispose de pas moins de six médecins qui reçoivent les usagers de dimanche à jeudi, soit cinq jours par semaine et les attentes dans l'agence centrale pour les malades sont réduites au strict minimum car elles n'excèdent pas trente minutes. Bou Saâda, qui est la deuxième ville de la wilaya par son importance, possède elle aussi son médecin attitré qui arrive à endiguer le flot des patients et des dossiers. Seulement, le problème se pose pour les villes de Aïn El Hdjel, Bouti Sayeh, Béni Yelmène, Sidi Hjerès et Zerarka, dont les malades doivent se rendre à Sidi Aïssa pour voir le médecin-conseil de la Cnas. Un déplacement harassant pour les plus démunis par la maladie et le manque de moyens financiers. Il y a donc 600 assurés qui doivent patienter une semaine avant d'effectuer le contrôle médical nécessaire aux remboursements. La journée de mercredi est devenue un enfer pour les patients. Il faut venir très tôt pour pouvoir espérer voir le médecin qui vient de M'sila et qui ne peut consacrer à Sidi Aïssa qu'une demi-journée. Ces longues attentes mettent les nerfs à rude épreuve, occasionnant des fois des malaises à certains malades. Cette présence est considérée comme furtive et sans grande efficacité par les assurés des villes déjà citées. Sans oublier que les grands malades qui ne peuvent pas se déplacer sont privés des visites à domicile prévues par les textes qui régissent la Cnas. Il est donc fréquent de voir des opérés ou des patients gravement atteints attendre que le médecin daigne les examiner. La solution idoine, c'est que la Cnas pense à recruter un médecin pour la ville de Sidi Aïssa. Ce dernier pourra ainsi travailler toute la semaine en accomplissant toutes les tâches qui lui sont dévolues. Slimane Aït Sidhoum