L'Intersyndicale des syndicats autonomes du secteur de l'éducation a décidé de maintenir la pression sur la tutelle, en décidant de recourir à un nouveau mouvement de protestation, en février. Dans un communiqué rendu public, l'Intersyndicale (Unpef, Cnapeste, Snapest, SNTE, Cela et Satef) a lancé un appel à ses adhérents pour rester "mobilisés plus que jamais" pour faire réussir les prochaines actions de contestation qui seront ultérieurement communiquées. Les animateurs de la coordination des syndicats autonomes se sont réunis, avant-hier, pour évaluer la grève nationale dans le secteur le 21 janvier, ainsi que les sit-in observés le lendemain du débrayage devant les Directions de wilaya de l'éducation. "La date et la nature des prochains mouvements de contestation seront communiquées avant la fin de la première quinzaine du mois de février 2019", peut-on lire dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de la rencontre d'évaluation tenue jeudi dernier à Alger. En fait, les représentants des organisations syndicales autonomes n'excluent pas une éventuelle escalade au cas où "le ministère persisterait à refuser de répondre favorablement à nos doléances". Les membres de l'Intersyndicale rappellent que la nouvelle démarche de protestation reste toujours de mise, en attendant que "le ministère de l'Education nationale finisse par abandonner sa politique ambivalente quant au traitement des dossiers en suspens et que la tutelle daigne initier un dialogue sérieux qui aboutira au règlement définitif de toutes les questions soulevées". Néanmoins, les représentants de l'Unpef, du Cnapeste, du Snapest, du SNTE, du Cela et du Satef ont réitéré leur disposition à la poursuite des négociations avec la tutelle, mais qui "déboucheront sur des solutions palpables quant aux principales revendications contenues dans la plateforme, notamment la révision du statut particulier et le dossier des œuvres sociales". En effet, la pierre d'achoppement entre les deux parties en conflit demeure les œuvres sociales et la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Selon l'Intersyndicale, le département de Benghabrit campe toujours sur ses positions. "Le ministère, qui a organisé des rounds d'un dialogue bilatéral, n'était pas convaincant dans le traitement réservé à tous les dossiers qui ont été soulevés, d'autant que la tutelle n'a pas fixé un calendrier pour la prise en charge de toutes les doléances", indique-t-on encore dans le même communiqué. Pour les syndicats, leur absence dans le comité ad hoc mis en place, à l'effet de corriger les incohérences contenues dans la première mouture du statut, signifie que la tutelle persiste dans son "approche d'exclusion" du partenaire social.