Deuxième jour de la grève à laquelle a appelé l'Intersyndicale de l'éducation. Les cinq syndicats autonomes affichent la même satisfaction que le premier jour. Ils estiment que la mobilisation de leurs bases est satisfaisante. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Alors que les élèves s'apprêtent à passer les examens du second trimestre, de nombreux établissements scolaires étaient, hier, paralysés suite à la grève observée par le Snapest, le Cla, le SNTE, le Satef et l'Unpef. Le secteur du secondaire était le plus touché par le mouvement de protestation. L'Intersyndicale estime le taux de suivi à 70% au moment où le ministère de l'Education estimait ce taux à 12%. Ce débrayage intervient au moment où les préparatifs pour les examens du deuxième trimestre vont bon train. Ils sont programmés à compter de dimanche prochain dans la majorité des établissements scolaires. Le ministère de l'Education avait fait savoir que rien ne justifiait le report des examens de fin de trimestre. Des assurances données alors même que la grève illimitée initiée par le Cnapeste suit son cours et le retard accumulé dans les wilayas de Blida et de Béjaïa. Les syndicats autonomes justifient ce recours à la grève par la nécessité d'ouvrir un dialogue sérieux avec l'exécutif, considérant que la ministre de tutelle n'avait pas toute la latitude de répondre à leurs doléances. La veille de la grève, Nouria Benghabrit avait, en effet, reçu les cinq syndicats avant d'indiquer que sur l'ensemble de leurs revendications, seuls 5% entraient dans ses prérogatives. L'Intersyndicale de l'éducation réclame l'amélioration du pouvoir d'achat, le respect des libertés individuelles, la révision du statut particulier du personnel de l'éducation, l'adoption d'un régime indemnitaire incitatif, la révision de la grille salariale en fonction de l'inflation, la révision de la loi fondamentale du secteur de l'éducation, l'application immédiate de la décision de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création d'un nombre suffisant de postes pour tous les grades et l'augmentation de la rémunération des heures supplémentaires. Au moment où cette action se veut comme un «avertissement» à l'égard de l'exécutif, le Cnapeste maintient son débrayage alors que dès le 4 avril prochain, une autre action de contestation est prévue dans le cadre de l'Intersyndicale de la Fonction publique. N. I.