Cette accusation est réfutée par le Pr Drif, doyen de la faculté de médecine. Des médecins généralistes ayant postulé pour le concours d'accès au résidanat, montent au créneau. Ils contestent le déroulement et les résultats de la session d'octobre dernier. Selon un collectif de candidats qui nous a rendu visite à la rédaction, les résultats affichés ne reflètent guère le niveau réel du cursus médical suivi. Le concours du 3 au 31 octobre 2002 est, disent-ils, entaché de fraude et d'irrégularités. Ils réclament carrément la révision des notes affichées et revoir leurs copies. Bref, ils parlent de “magouilles”. Après maintes démarches infructueuses auprès de l'administration de la faculté de médecine, ils ont décidé de faire entendre, par le biais de la presse, leurs préoccupations et leur indignation à l'opinion publique nationale. La contestation a commencé au lendemain de l'affichage des résultats. Des candidats qui se sont bien préparés pour le concours n'ont pas été retenus par le jury. Suite à quoi, ils ont demandé à revoir leurs copies, mais vainement, puisque des demandes d'audience adressées aux responsables de la faculté de médecine n'ont pas reçu de suite. La contestation a encore augmenté d'un cran, lorsque des postulants ont appris que des médecins reçus au concours se sont désistés de leurs postes. Et, la direction de la faculté n'a pas procédé à la répartition des postes vacants, suivant le classement général. Le collectif parle avec insistance que pas moins de 68 postes sont vacants et ne sont pas solennellement réaffectés. “Le népotisme et le clientélisme ont de beaux jours devant eux à la faculté de médecine. Les responsables ont caché ces postes pour les accorder à leurs amis et connaissances. Sinon, comment expliquer la sourde oreille affichée par le doyen et les autres responsables à nos demandes d'audience ?”, s'indigne le collectif. Contacté par nos soins, le professeur Drif, doyen de la faculté de médecine d'Alger a réfuté en bloc les accusations suscitées. Il a déclaré à cet effet : “On ne quémande pas ses notes, mais on gagne son diplôme.” Rappelant être en poste de doyen depuis avril 2002, il a ajouté : “Il n'y a pas de formation au rabais. Le résidanat est un examen qui permet d'évaluer toutes les connaissances acquises durant le cursus. Et la correction des copies a été assurée par ordinateur.” Et de poursuivre : “La moyenne établie par le jury est de 10/20.” Plus loin, il nous a affirmé que le nombre de postes ouverts par la faculté de médecine d'Alger est de 660 postes, toutes spécialités confondues. Mais, seuls 631 candidats ont satisfait “aux critères d'admission fixés par le jury” (concours classant et validant). Néanmoins, la pierre d'achoppement dans ce concours demeure la répartition des postes vacants, puisque des médecins généralistes ont réclamé que les 68 postes libres “soient réaffectés en fonction du classement général.” Le collectif est déterminé à poursuivre et entreprendre d'autres actions jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur le concours de résidanat. R. H.