Après plusieurs mois de négociations avec les gouvernements algérien et japonais, le groupe Nissan Motors et le groupe Hasnaoui ont signé, hier, un partenariat pour investir 160 millions de dollars dans une nouvelle usine automobile qui sera installée dans l'Oranie, probablement dans la nouvelle zone industrielle de Tafraoui. Selon les termes de ce partenariat, les deux entreprises vont développer, dans les prochaines semaines, cette joint-venture pour accélérer le processus d'installation de cette usine prévue au second semestre de l'année 2020 et dont le volume de production totale annuelle sera de l'ordre de 63 500 unités pour couvrir tous les segments des véhicules touristiques et utilitaires, avec quatre modèles prévus et qui seront annoncés incessamment, mais aussi la création de 4 800 emplois dès le départ. L'accord, signé par les coprésidents du groupe, Feriel Hasnaoui et Sefiane Hasnaoui, et Peyman Kargar, vice-président sénior et président de Nissan pour la région Afrique, Moyen-Orient et Inde, vise à développer un investissement sectoriel pour l'assemblage des véhicules, un investissement structurel pour la fabrication de la pièce de rechange, des composants et le montage d'un tissu de sous-traitants et, enfin, une autonomie industrielle pour la création d'un centre de formation, d'un centre technologique et d'un centre de recherche et de développement. "Après 25 ans de partenariat avec le groupe Hasnaoui, nous comptons prolonger notre présence à terme en Algérie à travers cette usine, avec le transfert du savoir-faire et des technologies", a déclaré M. Kargar, affirmant que ces transferts, prévus dans le planning de la chaîne de valeurs, seront accompagnés par des experts japonais, en sus d'un plan soutenu avec le groupe Hasnaoui pour développer un réseau de 45 distributeurs et de service après-vente. Concernant l'intégration, les deux parties ont indiqué que Nissan va travailler avec des fournisseurs communs qui exercent avec certains constructeurs et dont la plateforme est similaire, comme ils solliciteront les fournisseurs historiques de l'alliance Nissan-Renault-Mitsubishi. Présent à cette cérémonie, l'ambassadeur du Japon en Algérie, Kazuya Ogawa, a rappelé les grandes étapes qu'a connues ce projet, affirmant que "l'Algérie et le Japon ont convenu de renforcer ce partenariat. L'usine Nissan permettra le transfert des technologies et du savoir-faire, le développement de la sous-traitance, la création de l'emploi et la diversification de l'économie algérienne". Du reste, M. Hasnaoui a révélé qu'il était prévu dans le planning de cette usine de doter un volume précis de véhicules en kits GPL, comme il est prévu l'exportation de la pièce de rechange, de composants et de voitures vers des marchés porteurs, d'autant, indique-t-il encore, que "les produits de Nissan seront non seulement très compétitifs, mais aussi d'une qualité irréprochable". Il faut savoir que l'implantation de cette usine en Algérie intervient après l'annonce faite en 2018 par Nissan du lancement de la production de véhicules au Pakistan, et ce, dans le cadre de la présence de la firme japonaise dans la région Afrique, Moyen-Orient et Inde à travers son plan mondial Move-2022 à moyen terme. "L'expansion de ses activités industrielles vers de nouveaux marchés, dont l'Algérie, fait partie de la stratégie de croissance de Nissan. L'Algérie est l'un des marchés les plus importants en d'Afrique", a expliqué M. Kargar. FARID BELGACEM