Résumé : Riad insiste pour revoir Sabrina, mais cette dernière refuse catégoriquement de le rencontrer. Elle lui avoue qu'elle était allée jusqu'à demander conseil à son père, qui l'avait mise en garde contre une relation qui ne tenait pas debout. Un silence suivra ses propos. Au bout d'un temps, Riad reprend d'une petite voix : -Je respecte tes opinions, Sabrina. Je veux seulement que tu saches que je ne suis pas celui que tu crois. Certes, je me suis engagé tête la première dans cette aventure avec ta mère, en croyant que j'avais trouvé un semblant de bonheur, mais tu m'as ouvert les yeux sur une réalité que je voulais ignorer. J'ai alors pris l'initiative de mettre fin à cette relation. Mais cela ne m'a pas empêché de tomber éperdument amoureux de toi. Sabrina sentit son cœur palpiter : -Je… Cesse de raconter des balivernes. Tu n'es pas amoureux de moi Riad. On ne peut pas tomber amoureux aussi facilement de quelqu'un qu'on connaît à peine. -Détrompe-toi. L'amour peut frapper à tout bout de champ. Il ne s'annonce jamais et… Agacée par sa réponse, la jeune fille s'empresse de l'interrompre : -Je dois raccrocher Riad. Bonne soirée. Comme s'il lui brûlait les doigts, elle repose précipitamment son mobile et affronte le regard courroucé de sa mère : -Tu as tout compris, maman. Riad me courtise. -Depuis quand ? -Heu… Je ne sais pas exactement. Mais il m'a offert des fleurs et invité à dîner. -Tu ne m'as rien dit. -Justement, j'allais t'en parler ce soir. Avant cela, j'ai demandé conseil à papa. Halima soupire : -Evidemment, ton père a toutes les primeurs. -Papa appelait juste au moment où je recevais ces fleurs, et j'en avais profité pour en discuter avec lui. -Aller raconte-moi tout, Sabrina. La jeune fille se laisse tomber sur le lit : -Il n'y a absolument pas grand-chose à raconter. Riad se cherche encore et pense être tombé amoureux de moi. Papa m'a conseillé d'accepter les fleurs, mais de décliner son invitation à dîner. Il m'a aussi recommandé de te mettre au courant. Le lendemain, Halima se rendit dans une agence de voyages et prend un billet pour sa fille. Sabrina devra rejoindre son père le jour même dans la soirée. À l'idée qu'il pourrait y avoir une idylle entre Riad et sa fille, Halima est écœurée. Quelle audace avait ce jeune homme ! Elle n'arrivait vraiment pas à admettre ce revirement de situation. Sa fille était jeune, belle, instruite, et avait tout pour plaire à un homme, elle en convenait. Cependant, elle ne l'imaginait pas du tout avec quelqu'un comme ce Riad, qui avait été d'abord attiré par elle-même pour des raisons on ne peut plus biscornues. Elle revient à la maison, et brandit le billet d'avion : -Voilà Sabrina. Ton vol est prévu à 16h00. Tu auras le temps de préparer tes bagages. Sabrina regarde le billet, puis soupire : -Il faut vraiment que je parte aujourd'hui ? -Bien sûr. Pourquoi temporiser, tu as besoin de te reposer et de faire le vide en toi. -D'accord maman, si c'est ce que tu veux. -Pas seulement moi, ton père aussi. Sabrina garde le silence. Halima prend son sac, et s'empresse de quitter les lieux : -J'ai du pain sur la planche, mais je reviendrai vers 14h00 pour te déposer à l'aéroport. (À SUIVRE) Y. H.