Après les fortes mobilisations des citoyens et des étudiants des différentes facultés de l'université Djilali-Liabes, hier matin, c'était au tour des avocats du bâtonnat de Sidi Bel-Abbès d'observer un rassemblement de plus d'une heure devant le siège du tribunal du centre-ville pour exprimer leur refus catégorique d'un 5e mandat que veut briguer le président de la République sortant et "la continuité d'un système politique contesté par le peuple" ainsi que "le non-respect de la Constitution". En effet, pas moins d'une cinquantaine d'avocats représentant la corporation des défenseurs des droits revêtus de leurs robes noires et qui ne voulaient pas rester en marge des manifestations populaires déclenchées depuis le 22 février dernier, ont brandi l'emblème national et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "La liberté de manifestation est garantie par la Constitution", "Les avocats avec le peuple", "Les avocats sont du peuple et avec le peuple", "Les avocats soutiennent la mobilisation populaire", "Les avocats sont une partie du peuple", et "La liberté de manifestation est garantie par la Constitution". Dans une déclaration à la presse, un des avocats protestataires a souligné qu'"à travers cette protestation, nous voulons réaffirmer la dénonciation par le peuple de la provocation de dimanche dernier, lorsque Abdelghani Zaâlane s'est présenté au Conseil constitutionnel pour le dépôt de la candidature de Bouteflika, alors que le peuple réclamait haut et fort son refus d'un 5e mandat et le départ du système". Aussi, durant leur sit-in, les avocats ont également scandé des slogans hostiles au pouvoir en réclamant plus de justice et de respect des lois tels "Algérie libre et démocratique", "Non au 5e mandat", "Non aux violations constitutionnelles", "Nous ne voulons ni Bouteflika ni Saïd", "Non à la corruption", "Le pouvoir doit écouter le peuple", "L'Algérie, une République et non un royaume" et "Tous debout et la cinquième n'aura pas lieu". A. BOUSMAHA