L'opposition a remis en question, vendredi soir, la poursuite du dialogue avec le gouvernement du président Daniel Ortega, après que les évêques eurent refusé de rejoindre la table de négociation en tant que "témoins accompagnateurs", ont rapporté hier les médias locaux. "La plateforme d'opposition Alliance civique pour la Justice et la Démocratie (ACJD) qui rassemble entreprises, société civile, paysans et étudiants va se réunir de "manière immédiate" pour réexaminer la négociation avec le gouvernement", a annoncé lors d'une conférence de presse M. Carlos Tünnerman, le chef de la délégation de l'ACJD. La crise au Nicaragua a commencé le 18 avril 2018 par des manifestations contre le gouvernement de l'ex-guérillero sandiniste Daniel Ortega, 73 ans. Les violences politiques ont fait plus de 325 morts, la plupart dans les rangs des manifestants, tandis que plus de 700 opposants ont été jetés en prison. Plusieurs dizaines de milliers de Nicaraguayens ont, en outre, pris le chemin de l'exil.