L'usine Alzinc d'électrolyse de zinc de Ghazaouet (wilaya de Tlemcen) est à l'arrêt depuis janvier 2017. Cette société pionnière en Algérie dans l'électrolyse du zinc est spécialisée dans la production de divers alliages, acide sulfurique, cuivre cathodique et autres sous-produits issus du traitement du minerai de zinc. Entrée en activité en 1974, l'usine qui constituait le fleuron de l'industrie lourde dans cette région de l'Ouest, nécessite la modernisation de son infrastructure et le renouvellement de tous ses équipements. Afin de réhabiliter ses installations vétustes, une opération de mise à niveau a été enclenchée depuis plusieurs mois, financée à hauteur de 4,5 milliards de dinars. Elle concerne dans une première étape les ateliers d'électrolyse de zinc qui devraient bénéficier d'un programme de renouvellement des machines à même d'assurer une reprise du cycle de production. Les travaux ont atteint un taux d'avancement d'environ 90% et le wali a exhorté les gestionnaires d'Alzinc dont les capacités de production peuvent atteindre 42 000 tonnes/an à préserver l'emploi des travailleurs malgré l'inactivité actuelle de l'usine. Selon le groupe Immetal qui gère l'usine, cette dernière est en mesure de satisfaire à 100% le marché national avec une proportion de 70% destinée à l'exportation. Les produits Alzinc, qui est la seule unité apte à produire des lingots de pur zinc dans toute l'Algérie sont certifiés ISO et cotés à la bourse de Londres. Pendant longtemps l'usine de la ville côtière de Ghazaouet a été pointée du doigt à cause de la pollution de l'air causée par les émanations des cheminées et les rejets de produits toxiques (700 000 tonnes/an) dans la mer avec le port de pêche tout proche. Pour faire face à cette situation préoccupante pour la santé publique et la préservation des produits halieutiques, il a été fait appel à une société chinoise spécialisée dans l'évacuation et le traitement des déchets.