Jijel offre un paysage fait de couleurs et de diversité : caps, îlots, grottes, gouffres, ravins, forêt et bien d'autres merveilles. Jijel reste la destination préférée de nombreuses familles. la tranquillité et la détente sont garanties de ce Saphir bleu qui offre des paysages marins et terrestres fantastiques. À six kilomètres à l'ouest du chef-lieu, le phare Ras El Afia, ou le grand phare pour les habitués des lieux, construit par Charles Salva, un tailleur de pierres aux environs de 1865. Ce phare a été édifié pour signaler à l'ensemble de la navigation les abords du port de Djidjelli, d'une part, et, d'autre part, deux points dangereux, la Salamandre au nord du phare, et le Banc des Kabyles beaucoup plus au large et à l'ouest. La salamandre est le nom du bateau qui a sombré sur le récif. L'autre doit son nom aux pèlerins partant de Bougie vers Philippeville (l'ancien nom de Skikda) afin de s'embarquer pour La Mecque. Le caboteur, qui les transportait, a été submergé à cet endroit par une lame de fond et a coulé à pic. La légende dit que par temps clair, on peut voir ces pèlerins assis sur le récif, d'où son nom de Banc des Kabyles. La sécurité des estivants et des touristes est un élément primordial. En effet comme pour l'année précédente, des stands de plages faisant office de brigades de police, de gendarmerie et de la protection civile ont été installés. En ce qui concerne la santé, les contrôles de l'eau potable et de baignade sont renforcés. Les cafés, les magasins d'alimentation ainsi que les vendeurs de glaces sont visités par les contrôleurs d'hygiène. Pour l'histoire, Jijel s'appelait dans le temps Igilgili. Elle a été libérée de l'occupation genoise (1513) par les frères Aroudj et Kheireddine Barberousse. Les traces de toutes les civilisations passées par la nécropole punique de l'antique Igilgili sur le site Rabta au nord de la ville restent encore intactes. Une destination privilégiée La dense circulation enregistrée en ce mois de juillet augure déjà des premières prémices de ce que seront les journées du mois d'août où des voitures venant des quatre coins du pays pour se rafraîchir à Jijel. Elle est considérée aujourd'hui comme la destination privilégiée des épicuriens et partant, des fins gourmets, face au déficit qu'enregistre la ville en matière de structures de loisirs. La plage de Ouled Bounar “la crique”, une petite plage à l'ouest de Jijel, reste la préférée pour les habitants de la ville. À la plage Kotama, un espace aménagé est réservé aux jeux environnementaux. Un podium sur lequel est installé un disc-jockey qui diffuse une musique rythmée qui fait le bonheur des ados, venus nombreux écouter quelques morceaux du cru, mais aussi danser à même le sable. De l'autre côté de la route, la circulation automobile est très dense. Il faut savoir également que le confort et la sécurité des touristes sont au centre des préoccupations des autorités locales. La promenade héberge toute une suite de restaurants et de salons, surtout ceux de dégustation de glaces. La clientèle est constituée essentiellement de familles et de jeunes couples en raison de l'ambiance conviviale qui y règne. Beaucoup d'autres familles agglutinées sur les trottoirs attendent leur tour. L'odeur des grillades semble flotter au-dessus du reste. Sur la promenade colorée, les officines et les tenanciers des commerces multiples veillent autant que leurs collègues sur les restaurateurs. C'est dire que tout se vend et tout s'achète au grand bonheur des caisses communales du fisc. La ville de Jijel est connue par son fameux plat “couscous belhout” qui signifie couscous au poisson. Pour le préparer, la femme jijelienne utilise plusieurs sortes de poissons tels le merou, saint-pierre, bonite ou sole. Au port Boudis, l'on remarque depuis une semaine une animation extraordinaire, le chef de service des activités culturelles de la wilaya de Jijel nous dira : “ À travers ces festivités à la dimension nationale, la wilaya veut relancer les activités culturelles qui étaient abandonnées jusque-là abandonnées.” Parmi ces activités, l'on notera “Les nuits de la corniche”, du 4 juillet au 18 août à la place du port de Boudis et ce, afin de permettre au public de vivre des moments agréables avec les chanteurs Nesreddine Zaïma, Mohamed Boubibdi, Mohamed Masdour, Bouaziz, la troupe musicale de l'ISM de Batna, la troupe Cortoba et des représentations théâtrales de la troupe Beliri de constantine. Beaucoup d'estivants, rencontrés au port de Boudis, disent qu'ils n'ont pas besoin de devises pour passer d'agréables vacances : “Nous avons tous chez nous.” Une chose est sûre la ville de Jijel est un circuit incontournable pendant les chaudes soirées d'été. Mourad Bouchama