Le problème de l'alimentation en eau dans la région serait-il en voie d'être résolu de manière durable ? Il semble que oui, si l'on en croit les affirmations du ministre des Ressources en eau, qui était en visite de travail avant-hier dans cette wilaya. Optimiste, Hocine Necib s'est félicité de l'avancement du plan d'urgence et des programmes alternatifs destinés à améliorer et à renforcer l'approvisionnement en eau potable de la population, qui ont déjà permis de mobiliser des quantités appréciables du précieux liquide. "Un effort extraordinaire sans précédent a été réalisé dans cette wilaya. Les indicateurs en matière d'eau potable ont connu une progression importante. Ceci dit, le développement continue, on ne s'arrête pas, cela veut dire qu'il y a des zones, des régions, où il y a des rattrapages à faire, surtout dans certaines agglomérations, dans les centres ruraux particulièrement", devait reconnaître le ministre. Ceci en n'omettant pas de signaler que ce programme est en train de se concrétiser en coordination avec le wali et que le ministère de l'Intérieur fait, pour sa part, beaucoup d'efforts en termes de financement pour pouvoir faire ces rattrapages. Se fondant sur les résultats attendus des 8 projets de forages profonds en cours, ou réalisés, dans les communes de M'daourouch et Taoura, et ceux du projet de construction du barrage d'Oued Jedra d'une capacité de 35 millions de m3, auxquels viendront bientôt s'ajouter les eaux transférées depuis le barrage de Chafia (El-Tarf), M. Necib se dira satisfait. Il assurera même que la wilaya de Souk Ahras disposera dans un avenir proche de ressources suffisantes non seulement pour l'AEP, mais aussi pour l'irrigation des terres et pour satisfaire les besoins du secteur industriel. Surtout, constatera-t-il, que le barrage de Aïn Delia, dont le niveau avait dramatiquement baissé l'année passée, est aujourd'hui rempli à hauteur de 36 millions de m3, à la faveur des chutes de neige de janvier et février passés. "Nous pouvons désormais espérer alimenter la population de manière décente et régulière, pour que le rythme des travaux de réalisation du barrage de Oued Djedra, qui ont démarré en 2012 et donc très en retard, soit accéléré", objectera le ministre, en exigeant des responsables chargés du suivi de ce projet de prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre du groupement d'entreprises Cosider TP/Etrhb Haddad, dont la défaillance est avérée. "En matière de sécurité hydrique du pays, l'Algérie a connu une progression spectaculaire, et cela est de l'avis des observateurs internationaux. L'expérience algérienne est une expérience d'avant-garde, en raison de ce qui a été réalisé pendant les deux décennies, et les indicateurs dans le secteur de l'eau ont connu une progression spectaculaire", dira M. Necib en évoquant la problématique des ressources en eau au niveau national. "Au début des années 2000, nous étions dans une situation qui n'était pas bonne, du fait de la conjugaison de deux situations : nous sortions à l'époque d'une tragédie nationale, qui était fortement caractérisée par un recul significatif de l'investissement public, et puis il y avait une sécheresse qui sévissait dans notre région depuis trois décennies. Là, l'Etat a mis les moyens en établissant une stratégie qui a donné ses fruits", ajoute-t-il.