Bien que l'égalisation de Belkacemi dans les derniers souffles de cette rencontre haletante laisse bien évidemment beaucoup de regrets dans les rangs oranais, le nul avec lequel les Rouge et Blanc d'El-Hamri sont revenus de Constantine en quart de finale aller de la Coupe d'Algérie a incontestablement valeur de tournant dans l'actuelle fin de saison compliquée des Mouloudéens. Mardi, au stade Hamlaoui, les Oranais ont certainement fourni leur prestation la plus aboutie. Aussi bien en matière de discipline tactique que dans un registre plus physique où leur engagement et leur implication contrastaient assez clairement avec les non-matches et autres prestations désastreuses qu'ils avaient fournis jusque-là. En l'absence de trois pièces maîtresses, Sebbah Zine El-Abidine en défense centrale, Hamza Heriet dans la récupération et Zakaria Mansouri dans les manœuvres offensives, l'entraîneur Jean-Michel Cavalli a su réinventer un onze combatif, très adroit techniquement et habile pour faire déjouer l'adversaire. Brillant sur la scène continentale où il fait des étincelles en Champions League, le Chabab de Constantine s'est ainsi retrouvé désarmé face à un MCO qui défendait très bas avec un bloc soudé pour se projeter rapidement vers les bois de Rahmani dès que la balle est récupérée. Et n'était d'ailleurs la maladresse de l'avant-centre Rachid Nadji, qui a trouvé par deux fois les montants du keeper clubiste, la première peu après la demi-heure de jeu suite à un service parfait d'El-Mouedden, puis une seconde, de la tête, sur un centre de Aouedj, le Mouloudia d'Oran aurait facilement pu prétendre à une belle victoire sans que personne crie au hold-up, tant les protégés du technicien corse avaient la mainmise sur les débats. Et si dans le registre des satisfactions, les milieux de terrain Hafid Benamara et Abdallah El-Mouedden ont fourni un match cinq étoiles, le défenseur latéral droit Blaha aura, encore une fois, été à son désavantage en se rendant coupable d'une faute de marquage doublée d'une lenteur pénalisante sur le but du CSC. De Marseille où il devait récupérer son visa pour revenir aujourd'hui à Oran, Cavalli maintenait, pour sa part, très haut "le niveau d'alerte". "Il ne faut rien lâcher. Il faut être présent !", martelait l'ancien sélectionneur national, comme pour rappeler aux Mouloudéens que rien n'est encore gagné, d'autant plus que la qualification aux demi-finales de la Coupe d'Algérie n'est pas encore acquise et que le maintien en Ligue 1 n'est pas encore assuré.