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“Nous n'avons pas de temps à perdre à polémiquer”
Belkhadem à propos des attaques de l'alliance présidentielle
Publié dans Liberté le 19 - 07 - 2005

Le secrétaire général du FLN a assuré que son parti était un “défenseur des élections partielles” et a annoncé le renouvellement des structures de l'APN pour la prochaine session parlementaire.
Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, refuse d'engager toute polémique avec les partis de l'alliance présidentielle et plus spécialement le RND, le ciblant à travers des attaques à l'occasion de sorties médiatiques.
Lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège national du FLN, à Hydra, à l'issue d'une réunion du comité exécutif, le leader du parti de la majorité, et néanmoins ministre d'Etat, a expliqué qu'“au FLN nous n'avons pas de temps à perdre à polémiquer car nous avons trop de travail qui nous attend”. “Il y a d'importants chantiers politiques qui nous attendent”, note-t-il encore.
Pour l'intervenant, “tout ce qui nous dévie de la construction de notre parti et de la participation de nos militants à la vie politique, nous n'en faisons pas cas”.
Sur la question du renouvellement partiel des APC et APW de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et de Boumerdès, Belkhadem refusera catégoriquement la gestion de ces assemblées locales par des administrateurs. “Nous sommes des défenseurs de la tenue des élections partielles”, dit-il, ajoutant : “Nous avons suffisamment de temps pour les tenir et plus d'une année nous sépare de la fin des mandats des actuelles assemblées.” Interrogé sur le devenir des élus locaux de son parti qui refusent, au même titre que ceux du FFS, de se retirer des APC et APW, le ministre précisera que “l'entité locale lorsqu'elle sera dissoute ne pourra contenir aucun élu”. Se refusant à ce sujet à divulguer une quelconque date pour la tenue des partielles, l'orateur indiquera que “par simple déduction on peut penser qu'après le Conseil des ministres le président de la République signera aujourd'hui ou demain le décret de dissolution. Il y aura après les deux décrets de dissolution qui vont dissoudre les APC et les APW et, à partir de cet instant, il y a une date réglementaire : les partielles pourront être organisées dans les trois mois qui suivent après la convocation du collège électoral”.
Le renouvellement des structures de l'Assemblée nationale a été également abordé par le conférencier.
Reconnaissant avoir été destinataire d'une pétition portant plus de 140 signatures, Belkhadem a néanmoins refusé de lui donner suite : “L'une des raisons qui m'a poussé à ne pas répondre à cette demande est l'existence même de cette pétition.” “Je n'agis pas sous la pression”, a-t-il indiqué. Le contenu de la pétition a également indisposé Belkhadem : “On me demande d'organiser des élections pour le renouvellement des structures à l'APN, mais qui a dit le contraire ?” “Est-ce que cela nécessite une pétition”, s'est-il interrogé. “L'année dernière nous avons organisé des élections pour le renouvellement de ces structures, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même pour cette année”, note-t-il. Aussi, et tout en fixant le renouvellement de ces instances à la prochaine session d'automne du Parlement, Belkhadem expliquera que le poste de chef de groupe parlementaire “est politique et ne peut qu'être désigné par le parti”.
Quant au poste de Chef du gouvernement, il ne constitue aucunement une préoccupation : “Il s'agit seulement d'une question de clarification au niveau de la nature du régime constitutionnel de notre pays.” “S'il s'agit d'un régime présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel”, note-t-il.
Relevant que le débat sur cette question est entamé au niveau du comité exécutif du FLN, il indiquera qu'il sera élargi aux autres structures du parti. Abordant la question de la réconciliation nationale, le SG du FLN affirmera qu'il s'agit d'un concept global et que l'amnistie n'en constitue qu'une mesure d'accompagnement.
Au plan organique, si le FLN annonce le renouvellement des bureaux de kasma pour septembre prochain, il n'en demeure pas moins qu'il relève des obstacles à l'installation des commissions transitoires dans quatre wilayas : Batna, Khenchela, Oran et Aïn Defla. Ce sont les membres du comité exécutif qui auront la charge de dénouer les choses dans ces wilayas à l'occasion de leur déplacement.
Belkhadem annoncera, par ailleurs, la tenue de l'université d'été du FLN les 27, 28 et 29 août prochain à Boumerdès avec une participation estimée à 1 500 personnes.
L'intervenant annoncera également la tenue prochaine de rencontres thématiques au FLN traitant des sujets de l'heure : les réformes, la réconciliation nationale, la révision constitutionnelle.
NADIA MELLAL


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