Sans génie mais avec une terrible hargne et une rage de vaincre décuplée, le Mouloudia d'Oran a décroché hier après-midi au stade Ahmed-Zabana un succès décisif dans sa course au maintien au détriment d'un Olympique de Médéa plus que jamais menacé de relégation. Les Olympiens passeront, les premiers, pourtant, à quelques centimètres de l'ouverture du score lorsque Khaldi, seul face à Litim, croisera trop son tir (21'). Timide, la réponse mouloudéene sera tout aussi non cadrée sous la forme d'une tête de Mekkaoui sur un coup franc de Mansouri (23'). Vint ensuite cette énorme faute d'appréciation de l'arbitre Arab qui se précipitera de siffler un hors jeu inexistant sur un centre de Mansouri repris victorieusement par Nadji alors que son juge assistant remontait au centre du terrain pour valider le but (36'). Pris vigoureusement à partie par Nassim Ousserir et les joueurs de l'OM, ceux du banc de touche inclus, l'arbitre Arab finira par céder sous cette pression et annula le but oranais. Il ira jusqu'à amputer la première période de six minutes, ne comptabilisant que 39 unités temporelles au grand désarroi des présents. De retour des vestiaires, le couteau entre les dents, les éléments de Jean-Michel Cavalli assiégeront le camp des coéquipiers de Baouche. Sur un coup franc de Mansouri à la 56', Nadji placera bien sa tête aux six mètres, mais la balle passera au-dessus des bois médéens. Trop brouillonnes, les tentatives des Oranais se multiplièrent dès lors sans pour autant changer quelque chose au tableau d'affichage. Il aura fallu patienter jusqu'à cette 83e et ce coup franc en deux temps de Mansouri repris par une tête rageuse de Vivien avec poteau rentrant pour voir le Mouloudia d'Oran trouver la faille et s'assurer une victoire qui lui était impérative. Pour avoir joué un rôle "psychologique" en amont, Si Tahar Cherif El-Ouazzani pouvait dès lors souffler et afficher son soulagement. "C'est la victoire de tout le monde. Tous ceux qui nous ont soutenus. C'est ça le MCO que je connais", lâchait, humblement, Cavalli à sa sortie du vestiaire. Rachid BELARBI