Le président américain Donald Trump a abandonné jeudi sa menace de fermer la frontière avec le Mexique, jugeant que son voisin du Sud avait fait des efforts ces derniers jours contre l'immigration clandestine. Tout en éloignant le spectre d'une décision aux conséquences économiques potentiellement désastreuses pour les deux pays, le milliardaire américain a ouvert un nouveau front en menaçant d'utiliser l'arme commerciale pour forcer la main de Mexico. "Nous avons besoin du mur, mais nous avons besoin de beaucoup d'autres choses", a mis en garde M. Trump à la veille de son déplacement à Calexico, petite ville frontalière située à quelque 300 km au sud-est de Los Angeles. "Si le Mexique ne veut pas aider, pas de problème, nous imposerons des tarifs douaniers sur leurs voitures qui arrivent aux Etats-Unis", a-t-il ajouté. "Je le ferai, ce n'est pas un jeu, je le ferai", a-t-il encore dit, menaçant. "Je ne pense pas que nous aurons un jour à fermer la frontière", a-t-il poursuivi, jugeant que l'arme tarifaire serait dissuasive. Cette annonce a provoqué une vive réaction de Mexico, qui a déploré que Washington mêle les deux sujets. "Pour le gouvernement mexicain, il est très important de maintenir séparés les thèmes migratoires et commerciaux", a déclaré la ministre mexicaine de l'Economie Graciela Marquez Colin lors d'une conférence de presse. R. I./Agences