Le marché hebdomadaire de véhicules de la ville de Sétif a été fermé ce week-end pour une durée indéterminée à la suite de l'infructuosité des opérations d'adjudication lancées par les services administratifs de la commune. La décision de fermeture a été décidée par les responsables de l'hôtel de ville et notifié aux directions concernées et services de sécurité pour veiller à son application après expiration du délai de prolongement du contrat de location d'un mois à savoir le 31 mars écoulé. Selon les informations en notre possession, aucune soumission n'a été enregistrée, et ce, en dépit de la rentabilité du marché dont le montant ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre. Conformément aux lois qui régissent l'octroi des marchés, la première mise à prix à 18,3 milliards de centimes et qui n'a pas drainé les soumissionnaires a été après consultation des services compétents dont la direction des domaines de la wilaya, revue à la baisse. Le nouveau prix fixé est estimé à 15,6 milliards, soit près de 3 milliards de moins, cependant aucun soumissionnaire n'a montré qu'il était intéressé. Rappelons que la mise à prix dudit marché a été de 17 milliards en 2018. Pis encore, la commission d'adjudication, pour renouveler et affiner les contrats s'est réunie dernièrement pour faire des "concessions" qui sont considérées par bon nombre d'élus et administratifs de l'hôtel de ville, comme un bradage des biens de la commune. La décision d'octroi de gré à gré, du marché qui est considéré comme l'une des plus importantes sources de rentrées pour la municipalité a été aussi infructueuse. Des fonctionnaires de l'hôtel de ville n'ont pas manqué de dire qu'il y a anguille sous roche, car plusieurs adjudicateurs ont retiré le cahier des charges contre un montant de 50 000 DA pour écrire la mention néant. Ces derniers n'ont proposé aucun montant. La décision de fermeture du marché n'a pas manqué de provoquer une vive polémique, voire l'ire des commerçants, usagers et habitués du marché qui est leur seul gagne-pain tout en dénonçant la fermeture d'un des plus importants marchés de véhicules à l'échelle nationale qui assure pas moins de 12 000 postes d'emploi directs et indirects. Par ailleurs, nous avons appris que les responsables de la mairie ont décidé de publier un nouvel appel d'offres national qui pourrait mettre fin à cette situation qui est considérée comme une première dans l'histoire de la commune de Sétif. FAOUZI SENOUSSAOUI