Dans un communiqué de l'ONU rendu public mardi, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a dénoncé "la stigmatisation sans précédent des réfugiés" à travers le monde. Le premier responsable du HCR, qui intervenait devant les membres du Conseil de sécurité a estimé que si la situation des réfugiés constitue bien une crise, elle l'est avant tout pour les plus de 70 millions de personnes déplacées de force dans le monde. Soulignant le rôle critique du Conseil de sécurité à cet égard et la nécessité de faire preuve de plus de volonté politique et d'apporter des réponses améliorées, Filippo Grandi a notamment insisté sur le fait que "décrire cette situation comme une crise mondiale, qui ne peut pas être gérée", est faux. Le chef du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a particulièrement insisté sur trois points dans son intervention. Il a tout d'abord appelé les Etats à œuvrer ensemble pour la résolution des conflits et à traiter leurs causes et pas seulement leurs symptômes. "Si les conflits sont empêchés ou résolus, la plupart des flux de réfugiés disparaîtront", a-t-il affirmé. Filippo Grandi a également appelé la communauté internationale à soutenir les pays qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés et à ne pas prendre leur hospitalité et générosité pour argent comptant. Le Haut-Commissaire a finalement rappelé que le retour des réfugiés dans leurs pays d'origine est un droit tout comme le droit de ne pas y retourner si les conditions ne le permettent pas. Filippo Grandi a ainsi encouragé les Etats membres à éliminer les obstacles pour faciliter le retour des réfugiés chez eux. R. I./Agences