Résumé : Sadjia atteint ses 18 ans et devient une adorable jeune fille qui réussissait admirablement dans ses études. Faïza appréhendait le jour où elle devrait lui avouer le secret de l'écrit trouvé des années plus tôt dans le carton. Elle passe une main lasse sur son visage. -En vérité, je ne me sens pas très en forme pour faire quoi que ce soit aujourd'hui. Je crois que je vais m'allonger un moment au salon. Elle était sur le point de quitter la cuisine. Sadjia la rattrape et lui barre le chemin. -Quelque chose ne va pas, maman ? -Tout va bien. Pourquoi cette question ? -Parce que, d'habitude, tu adores préparer des gâteaux avec moi. Et puis, ton air exténué ne me plaît pas du tout. Faïza soupire et tapote le bras de sa fille. -Cela ira mieux dans un moment. Vas-y, prépare tes gâteaux. Les garçons adorent les goûters sucrés. Elle tente d'ébaucher un sourire, mais affichera plutôt une grimace, avant d'éclater en sanglots. -Oh ! Sadjia. Oh ! Ma fille ! De plus en plus intriguée, la jeune fille l'aide à prendre place sur une chaise et se poste devant elle. -N'essaye pas de mentir, maman. Ton comportement, ces derniers temps, n'était pas pour me plaire. Mais aujourd'hui, j'avoue que tu dépasses les limites. Quelque chose ne va pas entre papa et toi ? Faïza s'essuie les yeux. -Non, de ce côté-là, tout va bien grâce à Dieu. -Quelqu'un est malade alors ? Peut-être grand-mère ? Elle fait un signe de négation et repasse son mouchoir sur ses yeux. -Tout le monde se porte bien, et j'en remercie le Créateur. Sadjia tire une chaise et s'y laisse tomber. -Alors, peux-tu m'expliquer les raisons de ces larmes et de ton air affligé ? Faïza déglutit et prend son courage à deux mains. -C'est toi qui me cause ce désarroi, Sadjia. -Hein ? -Je crois qu'il est temps pour nous deux de voir la réalité en face. -Quelle réalité, maman ?, demande Sadjia de plus en plus étonnée. Faïza pousse un long soupir. -Eh bien, je vais devoir tout te dévoiler. -Sur quoi ? -Ta naissance, ton passé... La jeune fille demeure médusée quelques secondes, puis se reprend. -Maman, tu es sûre que tout va bien ? Elle se lève et s'approche d'elle pour lui toucher le front. Faïza la repousse gentiment. -Je ne suis pas fiévreuse, ma fille. Mais j'ai un poids sur le cœur qui m'étouffe
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