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La croisée des chemins
Mouvement du 22 février
Publié dans Liberté le 16 - 04 - 2019

Faut-il accepter le respect d'une constitution bafouée au gré des circonstances par ceux-là mêmes qui nous gouvernent, alors qu'ils ont déjà planté le décor d'un retour au système dont la disparition totale est réclamée par la rue ?
Jamais de mémoire d'homme des manifestations n'ont drainé autant de monde dans la rue en Algérie, et chaque vendredi bat le record du vendredi précédent .Une vingtaine de millions semble-t-il.
Du nord au sud, de l'est à l'ouest du pays, hommes, femmes et enfants ont défilé avec des slogans appelant à la disparition du système politique actuel et à l'instauration d'une véritable république démocratique et sociale.
Trois faits ont caractérisé cette mobilisation citoyenne
1- Plus de la moitié de la population aurait participé au niveau de toutes les wilayas du pays, incluant les différentes franges de la société de tous âges, de tous sexes, de toutes professions.
Une remarque s'impose : la majorité des marcheurs est constituée de jeunes, ce qui est réconfortant quant à l'énergie et à la dynamique du mouvement.
2- Les manifestations ont été pacifiques, le mot pacifique faisant partie des slogans de ce tsunami démocratique et civique, malgré quelques provocations remarquées lors de la dernière marche et que je condamne fermement. La vigilance doit être de mise.
3- L'opinion internationale a été impressionnée par la réaction mature de la société algérienne pourtant brimée depuis 1962 par un pouvoir autoritaire et violent ; elle a apprécié la transformation de la peur en un puissant mouvement politique pacifique mais résolu.
Qu'a fait le pouvoir pour répondre à son peuple ?
À chaque fois, et selon la situation du moment, soit il enterre la constitution, soit, au contraire, il la ressuscite, l'objectif essentiel pour lui étant la pérennisation du système illégitime depuis l'indépendance du pays en 1962. Une première victoire a été remportée par la rue qui a obligé le chef de l'Etat à rendre le tablier. Mais faut-il pour autant baisser les bras tant que le tablier n'est pas rendu à son propriétaire légitime qu'est le peuple ?
Faut-il accepter le respect d'une constitution bafouée au gré des circonstances par ceux-là mêmes qui nous gouvernent, alors qu'ils ont déjà planté le décor d'un retour au système dont la disparition totale est réclamée par la rue ?
Peut-on accepter que des élections soient préparées sous la présidence d'un membre fondateur du parti "né avec des moustaches" grâce à la fraude ?
Peut-on accepter que ceux qui ont soutenu le 5e mandat, puis n'ont pipé mot de la prolongation kafkaïenne du 4e mandat pilotent la préparation d'une élection présidentielle ?
Peut-on accepter qu'un président du Conseil constitutionnel qui a promis au chef de l'Etat d'être probe et fidèle à lui (d'abord) et à sa patrie (ensuite) prépare ces élections ?
Peut-on enfin accepter qu'un spécialiste en fraudes électorales à différents niveaux de l'Etat qui plus est, a fait matraquer des médecins qui manifestaient dans la rue, pour obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleures infrastructures hospitalières, participe à la construction d'un Etat de droit ?
Enfin, s'il est dit que "l'armée soutiendra le peuple jusqu'à ce que ses revendications soient entièrement et totalement satisfaites", n'est-il pas préférable d'entrer immédiatement dans une véritable transition aussi courte que possible, mais non pilotée par le pouvoir actuel ? L'armée pourrait être l'accompagnateur du mouvement citoyen en cette période qui verrait le basculement vers un véritable Etat démocratique et social tel que réclamé par le peuple dans lequel l'armée aurait les attributions universelles qui lui reviennent dans le cadre d'une démocratie moderne.
L'enjeu est crucial et la période aussi, car il s'agit là d'une révolution à même de compléter la libération de l'Algérie. Si en 1962 le pays a été libéré, l'Algérien ne l'a pas été.
Puisse le 22 février être la date de cette libération.

M. B.
(*) Militant de la démocratie.


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