"Avec la démission du chef de l'Etat, l'opinion publique était en droit d'attendre du pouvoir de fait, une feuille de route qui restitue au peuple algérien son droit à diriger une transition de rupture par des représentants et des mécanismes de son choix", estime le parti. Le RCD a réitéré, dimanche, le "refus collectif et catégorique" de tous ses élus pour l'organisation et l'encadrement de l'élection présidentielle du 4 juillet — version Gaïd-Bensalah — qu'il qualifie de "simulacre", et ce, sur l'ensemble des 37 Assemblées populaires communales qu'il contrôle, en signe de soutien au mouvement populaire en cours contre le régime. Dans un communiqué, le bureau national des élus progressistes du RCD a rappelé que depuis le 22 février, l'Algérie vit une "éclosion démocratique qui fait l'admiration des forces progressistes du monde entier", et estime qu'"avec la démission du chef de l'Etat, l'opinion publique était en droit d'attendre du pouvoir de fait, une feuille de route qui restitue au peuple algérien son droit à diriger une transition de rupture par des représentants et des mécanismes de son choix". Cependant, selon les élus du RCD, "l'irruption du commandement militaire pour faire piloter une élection présidentielle par des figures honnies par les populations s'apparente à un coup de force contre la volonté populaire", en considérant qu'"elle est porteuse de dangers sur l'unité de la nation qu'assumeront seuls les parrains de cette mystification". Selon eux, "les clans qui se déchirent encore au sommet de l'Etat continuent leur entêtement à gagner du temps en convoquant le corps électoral pour de nouvelles élections présidentielles, disqualifiées et rejetées d'avance par l'ensemble des Algériens". Les élus progressistes du RCD ont dénoncé, en outre, "les forces de répression (qui) ont été instruites pour dresser des barrages filtrants sur les routes et les autoroutes pour entraver la liberté de déplacement des citoyens et faire de la provocation en attentant à leur honneur et à leur dignité sur les lieux de ces guet-apens". Et ce, en rappelant que "vendredi passé, des forces de police ont lancé des grenades lacrymogènes sur des foules constituées en grande partie d'enfants et de personnes âgées pour semer la panique dans des manifestations pacifiques". Et de déplorer "ces manœuvres du régime dans sa tentative vaine de venir à bout de la mobilisation populaire", avant de condamner avec force "les actes de répression violente à l'encontre de manifestants paisibles". "La démonstration de force et la mobilisation citoyenne historique ont déjà déjoué toutes les manœuvres de la police politique et des sbires du régime qui tentent désespérément, et avec tous les moyens, de se restructurer en essayant de déstabiliser un mouvement qui ne cesse d'émerveiller le monde entier", ajoutent-ils, avant de renouveler "leur refus collectif et catégorique pour l'organisation et l'encadrement de l'élection présidentielle du 4 juillet 2019", et de réaffirmer "leur détermination à accompagner le mouvement populaire, à honorer le mandat municipal et à continuer leur combat pour honorer la confiance de nos concitoyens". A. R.