Les autorités du Kazakhstan ont annoncé, hier, l'organisation les 25 et 26 avril d'une nouvelle session de pourparlers de paix sur la Syrie, parrainés par la Russie, l'Iran et la Turquie. Le ministère kazakh des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que les trois pays garants de ce processus ainsi que des délégations du régime de Damas et des rebelles syriens y prendront part, tandis que l'ONU et la Jordanie y assisteront en tant qu'observateurs. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part indiqué que l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a également été convié. M. Pedersen s'est entretenu dimanche à Damas avec le chef de la diplomatie Walid Mouallem de la création d'un comité constitutionnel pour relancer le processus politique dans ce pays en guerre depuis 2011. Entamé début 2017, le processus dit d'Astana, capitale du Kazakhstan récemment rebaptisée Nur-Sultan, a progressivement éclipsé les négociations sous l'égide de l'ONU entre le régime de Bachar al-Assad et l'opposition, incapable de trouver une solution définitive à la guerre qui a fait plus de 370 000 morts. Il est mené à l'initiative de la Russie et de l'Iran, alliés de Damas, en coordination avec la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, et sans implication de Washington. Le processus d'Astana illustre le rôle incontournable de Moscou dont l'intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime de Bachar al-Assad, alors en mauvaise posture, de renverser la donne et d'accumuler les victoires. R. I./Agences