Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé mardi que l'Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, participera à la réunion sur le règlement de la crise syrienne prévue dans la capitale kazakhe, Noursoultan, les 25 et 26 avril prochains, ont rapporté des médias locaux. S'exprimant en marge du Forum Russie-Monde Arabe, dont les travaux ont débuté mardi à Moscou, le chef de la diplomatie russe a déclaré que l'Envoyé de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a été invité officiellement à participer à la réunion sur le règlement de la crise syrienne prévue dans la ville de Nuristan (ex-Astana) les 25 et 26 avril prochains, a indiqué l'agence Sputnik. Cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre du processus dit d'Astana de règlement de la crise syrienne, devra regrouper des délégations officielles de haut niveau russes, iraniennes, turques et syriennes, a ajouté la même source. A ce propos, M. Lavrov a souligné avoir discuter lundi avec le secrétaire général des Nations unies de la situation au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Syrie. "J'en ai parlé hier (lundi, ndlr) au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres au sujet de la situation au Proche-Orient, notamment en Syrie. M.Guterres a réitéré son appel à contribuer au succès de la prochaine réunion d'Astana", a fait savoir M. Lavrov. M.Pedersen, diplomate norvégien, avait entamé sa fonction en janvier dernier à la suite de la démission de son prédécesseur, Staffan de Mistura. Il s'était rendu en Syrie à trois reprises afin de faire aboutir les consultations politiques notamment sur la formation d'un comité constitutionnel que ses prédécesseurs n'avaient pas pu réaliser. La Russie, avec ses principaux partenaires dans le cadre de la formule Astana (Turquie et Iran) et l'Envoyé spécial des Nations Unies en Syrie, s'emploie à former ce comité conjoint entre les parties syriennes devant définir la réforme constitutionnelle à engager. A ce propos, M. Pedersen a affirmé dimanche lors de son déplacement à Damas avoir entamé des "discussions détaillées" avec les responsables syriens et des figures de l'opposition syrienne. L'émissaire onusien a assuré dans ce sillage avoir tenu des "discussions détaillées avec les responsables du ministère syrien des Affaires étrangères qui ont concerné tous les sujets". Il a évoqué lors de ses entretiens avec les autorités syriennes, notamment la question de la formation d'un comité constitutionnel qui serait chargé de débattre et de suggérer des amendements à la Constitution syrienne. Le mois mars dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a précisé que la Constitution syrienne était " une affaire souveraine de la Syrie, qui sera décidée par le peuple syrien sans ingérence étrangère". Le ministre syrien avait, toutefois, réitéré la volonté de son gouvernement de coopérer avec M. Pedersen pour faire de sa mission un "succès". Dans ce contexte, M. Guterres a estimé que des consultations supplémentaires seraient nécessaires pour résoudre la question de la composition de la commission constitutionnelle, qui avait été contestée par le gouvernement syrien, soutenant que le lancement de celle-ci est au cœur des efforts de paix de l'ONU dans le pays pour mettre fin à huit années de conflit.