Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est assuré hier l'appui d'une majorité des députés de la Knesset, après avoir été recommandé auprès du président Reuven Rivlin par Yisrael Beytenu et l'Union des partis de droite comme personnalité la plus apte à former le prochain gouvernement lors des consultations officielles. Benjamin Netanyahu bénéficie de l'appui de 61 députés – une majorité au Parlement, fort de 120 membres. En comparaison, Benny Gantz de Kakhol Lavan n'a obtenu le soutien que de 41 députés. La reconduction de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre en Israël, qui bénéficie du parti pris de l'Administration américaine de Donald Trump, n'augure de rien de bon pour la cause palestinienne. Le fait que Benjamin Netanyahu ait affirmé lors d'interviews accordées quelques jours avant les élections, qu'il avait l'intention d'appliquer progressivement la loi israélienne à toutes les implantations et qu'il espérait pouvoir le faire avec l'accord des Etats-Unis, constitue un sérieux motif d'inquiétude pour les dirigeants palestiniens. Cette inquiétude se justifie d'autant plus que les déclarations du secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens versent dans le même sens. D'ailleurs, l'agence de presse officielle palestinienne, WAFA, a rapporté la réaction à ces propos de Nabil Abu Rudeineh, le porte-parole de la Présidence palestinienne, qui a affirmé que "toutes les colonies implantées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont illégales, conformément à la légalité internationale". "Nous rejetons ces déclarations. Elles étaient irresponsables, et représentaient une violation du droit international et une provocation envers le peuple palestinien, qui continuera à défendre ses droits légitimes, principalement concernant Al-Qods et ses lieux saints", a souligné Abou Rudeineh.