Un pied de nez à la communauté internationale, montée de provocations à l'égard des Palestiniens. Les droites israéliennes exultent – comme la gauche – qui ont salué l'élection par la Knesset (Parlement) d'un faucon, Reuven Rivlin, figure charismatique du sionisme, président d'Israël, pour succéder à Shimon Peres, dont la dernière manifestation aura été son denier coup d'épée dans l'eau pour la paix israélo-palestinienne au Vatican, où il a récemment prié entre le pape François et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Peres pourra toujours glousser sur son rôle au service de la paix, son successeur a pour lui d'être moins hypocrite. Pour Reuven Rivlin, Israël arrivé au "point de non-retour", la solution à deux Etats serait désormais derrière lui. Il l'a martelé après son élection : un Etat palestinien à côté de l'Etat israélien est désormais une idée "désuète". Evidemment, formaté qu'il l'est au sionisme, les échecs des multiples négociations engagées depuis que les accords d'Oslo dans années 1990 avaient fixé cette alternative de deux Etats, le nouveau président israélien les impute à l'"inexistence" de direction palestinienne capable de mettre fin au conflit nommé par lui de palestino-israélien ! Dans sa paranoïa, Reuven Rivlin va ainsi jusqu'à inverser les données de l'équation, présentant Israël comme la victime qui n'a plus rien à donner. Bien que le président en Israël n'ait de fonctions que symboliques, la désignation d'un sioniste est explicite du rejet de solutions pourtant appuyées par la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, ce pays où règnent de puissants lobbys juifs. La couleur avait été annoncée depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Benyamin Netanyahu qui a toujours refusé de baser ses négociations sur la solution de deux Etats, fussent-elles supervisées par Washington, comme ce fut le cas dans la dernière tentative, fin avril, sans avancées ni promesses. Nom Adresse email