Des hordes de singes magots ne cessent d'envahir quotidiennement les champs agricoles et autres vergers des paysans, agriculteurs et éleveurs des villages d'Iboudrarène, atteignant même ceux de la commune de Yattafène, tels Aït Saâda et Aït Daoud, à 14 km de Beni Yenni. “Economiquement, nous étions déjà sinistrés par les dégâts causés par les intempéries de l'hiver dernier. Maintenant, voilà que ces primates nous chargent avec les destructions qu'ils causent à nos récoltes céréalières, maraîchères ou fruitières…”, témoigne Abdelkader S., agriculteur et éleveur d'ovins. Les paysans de la région sont affolés par une telle invasion de singes qui massacrent systématiquement les champs, leur territoire ne leur suffisant certainement plus en nourriture. Des agriculteurs victimes des ces ravages causés par la prolifération du singe magot, abrité par le parc national du Djurdjura, se demandent pourquoi ces primates quittent leur écosystème pour d'autres espaces. Ils remettent en cause dans ce contexte la gestion du parc, un site protégé par l'Unesco depuis 1997, et dont la création remonte à 1983, sous la direction des forêts et du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Limara B.