La police britannique a révélé, hier, les noms des deux terroristes qui ont tenté de faire exploser des bombes, le 21 juillet dernier, dans l'autobus n° 26 et à la station de métro de Warren Street. Peter Clarke, chef de la section antiterroriste de Scotland Yard, a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse que Mokhtar Saïd Ibrahim ou Mokhtar Mohammed Saïd, âgé de 27 ans, est l'homme qui a essayé de faire exploser une bombe dans le bus 26. Mokhtar Saïd Ibrahim a pris le bus numéro 26 aux environs de 12h36 et a essayé de faire exploser sa bombe depuis l'impériale de l'autobus. Après avoir échoué, il a quitté le bus aux environs de 13h05, a précisé Peter Clarke. Le conférencier a également rendu publique l'identité de celui qui a perpétré l'attentat de Warren Street. Il s'agit de Yacine Hassan Omar, âgé de 24 ans. Il a essayé de faire sauter sa bombe dans le métro entre Oxford Circus et la station de Warren Street. Il s'est enfui en sautant par-dessus les barrières de sécurité du métro, après avoir échoué dans son projet. Il a été vu pour la dernière fois à 12h40. Le quatrième homme impliqué dans les attentats manqués était, lui, arrivé d'un endroit différent vers 12h30 et a tenté de faire exploser sa bombe dans le métro, près de la station de Shepherd's Bush. Après avoir échoué, il a marché sur les voies du métro pendant près de 200 mètres avant de prendre la fuite par des jardins. Quant au premier, un homme non identifié, il a pris un métro allant vers le nord et tenté de faire exploser sa bombe entre les stations de Stockwell et Oval. Il a ensuite réussi à prendre la fuite dans le quartier de Brixton, en dépit de l'intervention de plusieurs usagers du métro tentant de l'arrêter. Peter Clarke a également annoncé qu'un engin découvert dans un parc à l'ouest de la capitale britannique est en réalité une bombe similaire à celles utilisées lors des attentats manqués du 21 juillet dernier. “Les premiers examens de police scientifique des quatre bombes, qui ont partiellement explosé, ont révélé de claires ressemblances avec une autre bombe trouvée par un membre du public samedi dernier 23 juillet”, a précisé le chef de la section antiterroriste de Scotland Yard. Par ailleurs, et toujours dans le cadre de cette enquête, les policiers britanniques ont lancé, hier, une perquisition dans une maison du nord de Londres. “Nous pouvons confirmer que des agents de la Metropolitan Police sont entrés dans un appartement en liaison avec l'enquête en cours”, a déclaré le porte-parole de Scotland Yard. “Nous recherchons les quatre hommes”, avait affirmé la même source dans la matinée tout en insistant sur le fait que les recherches concernaient aussi “d'autres personnes impliquées qui pourraient être des soutiens aux terroristes”. Il y a lieu de signaler que trois hommes demeurent en détention dans le cadre de cette enquête. Le premier a été arrêté, vendredi après-midi, dans le cadre d'une perquisition à Stockwell, sud de Londres, le deuxième dans la nuit de vendredi à samedi dans le même quartier et le troisième dans la nuit de samedi à dimanche à Tulse Hill, près de Stockwell. C'est une véritable course contre la montre que livre la police britannique pour retrouver rapidement les auteurs des attentats du 7 et du 21 juillet, de peur qu'il n'y ait de nouvelles frappes terroristes. “Nous pensons qu'ils pourraient frapper à nouveau, et c'est pourquoi c'est une course contre la montre”, avait indiqué la veille le patron de Scotland Yard, Ian Blair, encouragé par l'aide de la population, comme en témoignent les 600 appels téléphoniques reçus depuis la diffusion des images de caméras de surveillance montrant les photos des suspects. K. ABDELKAMEL / Agences