Le bras de fer entre Donald Trump et les parlementaires démocrates s'est encore durci lundi soir, la Maison-Blanche ayant ordonné à son ancien conseiller juridique de ne pas répondre à une convocation du Congrès. Pour la première fois, la justice s'est prononcée dans ce conflit entre le président américain et l'opposition qui, forte de sa nouvelle majorité à la Chambre des représentants, multiplie depuis janvier les enquêtes sur ses finances, ses impôts ou les suites à donner à l'enquête russe. Donald Trump se dit victime d'un "harcèlement" et use de tous les moyens en son pouvoir pour refuser de coopérer à ces investigations. Lundi, le ministère de la Justice a ainsi publié un "avis légal" assurant que les conseillers présidentiels n'étaient pas tenus de témoigner devant le Congrès en raison de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif. L'ancien conseiller juridique de la Maison-Blanche, Don McGahn, convoqué le lendemain au Capitole, "a reçu pour ordre d'agir en conséquence", a indiqué la présidence dans un communiqué. "C'est le dernier exemple en date du dédain de l'administration pour le droit", a rétorqué le démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre. Celle-ci maintient sa convocation et "attend" M. McGahn, a-t-il ajouté. Les démocrates souhaitent le questionner sur des propos tenus devant le procureur spécial Robert Mueller, qui a supervisé pendant 22 mois la délicate enquête russe.