En vue de dépasser la crise que traverse le pays, l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) plaide pour la tenue d'une conférence nationale élargie à l'ensemble des parties activant sur la scène nationale parmi les représentants du mouvement populaire, les partis politiques, les organisations, les associations, les syndicats et les personnalités nationales. Pour l'organisation, c'est le cadre adéquat pour débattre et décider des étapes nécessaires dans le cadre d'une vision nationale complémentaire et la définition d'une feuille de route devant permettre la sauvegarde des institutions tout en répondant aux revendications du peuple. Dans un communiqué rendu public hier, le secrétariat national de l'ONM estime que l'échec de la solution par l'application de l'article 102 de la Constitution et la négligence de ses articles 7 et 8, ainsi que l'impossibilité d'organiser des élections, rejetées par le peuple, imposent la recherche d'une "alternative" qui nécessite de joindre l'acte politique au principe constitutionnel. Cela, explique l'organisation, "passe par une décision politique et une définition des mécanismes devant garantir la transparence, afin de permettre le passage d'une période d'exception à une période naturelle". La deuxième priorité de la conférence nationale, préconise l'ONM, est l'élection d'une personnalité ou d'une instance composée de plusieurs personnalités, qui sera chargée de diriger une période de transition pour un délai maximum d'une année. Cette instance de transition, ajoute l'ONM, se chargera particulièrement de mettre en place "une commission indépendante de préparation, d'organisation, le contrôle et la proclamation des résultats de la prochaine élection présidentielle". Cette mission, propose l'ONM, devra être précédée par la révision de la loi électorale. Durant la période de transition, gérée par une ou plusieurs personnalités, ajoute l'Organisation. Par ailleurs, on procédera à "la formation d'un gouvernement de technocrates qui seront choisis parmi le peuple pour leur intégrité, leur compétence et leur réputation", souligne l'ONM. Pour l'Organisation, le gouvernement en question n'aura pas à s'impliquer dans l'organisation de l'élection présidentielle. Son rôle, préconise-t-elle, est la mise en place des moyens financiers et techniques nécessaires à la tenue de cette élection comme il s'occupera de la gestion des affaires courantes dans les différents secteurs. Farid Abdeladim