Résumé : Sadjia demande à son frère de mettre leurs parents au courant de ses projets… Il est un peu réticent, et craint leur réaction. Cependant, sa sœur aussi ne connaissait rien de ses origines. La jeune fille est offusquée. Elle se reprend et poursuit : -Je vais en toucher un mot à maman ce soir. -Hein ? -Oui. Je vais la mettre au courant de tes intentions. -Tu pourras le faire avec Nesrine aussi… -Non, de ce côté-là, ce sera à toi de t'en charger. Dans la soirée, Sadjia profitera d'un moment où sa mère se trouvait seule dans la cuisine pour lui dévoiler les desseins de son aîné. Un peu déphasée par cette révélation, Faïza demeure perplexe un moment avant de demander : -Nesrine est au courant ? -Pas encore. -Alors comment veux-tu que nous donnions notre avis, ton père et moi, sans que la première concernée soit au courant. Sadjia toussote : -Maman… Amir ne veut pas affronter un refus de votre part. Il est certain que vous ne serez pas contre ce mariage, mais aimerait en avoir le cœur net, avant d'en discuter avec Nesrine. Faïza se met à jouer avec une cuillère, puis la dépose sur la table et s'installe sur une chaise, pour faire face à sa fille : -Et toi ? Qu'en penses-tu ? -Moi ? -Oui, j'aimerais aussi avoir ton opinion sur le sujet… La jeune fille hausse les épaules : -Tu peux facilement deviner ma réponse. J'aime Nesrine, et la considère comme ma propre sœur, et vous êtes tous maintenant une famille pour elle. Si Amir veut l'épouser, ce sera une très bonne chose pour nous tous. -Tu te ranges donc du côté de ton frère… -Tout à fait maman…Et… et je pense que c'est le cas de tout le monde. À moins… À moins que… -À moins que… quoi, Sadjia ? -À moins que vous y voyez un inconvénient, toi et papa. Faïza soupire : -Crois-tu ma fille que je vais être contre une telle union ? -Non. Cependant, comme toutes les mamans, tu prévoyais peut-être un meilleur parti pour ton fils aîné ? -Non. Je ne prévoyais absolument rien. En aurais-je eu le temps ? Les années sont passées si vite, et le temps nous a filé entre les doigts. Amir… Amir demeure pour moi ce petit morveux en culotte courte, que j'emmenais au marché et qui insistait pour porter mon panier. Ah ! que ne donnerais-je pas pour garder tous mes enfants auprès de moi ! Elle soupire encore : -Les intentions d'Amir envers Nesrine sont des plus louables. Cependant, cela m'ouvre les yeux sur une réalité, que je m'entêtais à ignorer jusqu'à ce soir : il est grand temps pour moi de me préparer à me séparer de mes enfants. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.