Résumé : Nesrine s'était métamorphosée. Au dîner, tout le monde apprécia sa beauté et son élégance. Amir la taquine, puis lui proposera de passer la soirée avec eux. Ils vont entamer une partie de scrabble. Elle hausse les épaules. -Si tu veux, Amir. Faïza se lève. -Assez parloté, les enfants, je vais servir le dessert, ensuite vous faites ce que vous voulez. La soirée passe. Nesrine avait battu Amir au scrabble, et le reste de la famille avait applaudi. Un peu plus sûre d'elle après cette épreuve, la jeune fille lance à son adversaire : -Ne tente plus de te mesurer à moi dans ce jeu. Je te battrai à chaque fois. Amir sourit. -Cette première expérience m'a bien renseigné là-dessus. Tu es vraiment une bonne francophone, Nesrine. -Et aussi une bonne arabophone et une anglophone accomplie, lance Sadjia. Amir relève les yeux vers sa sœur, qui lui tire la langue et poursuit : -Ne crois pas que parce que tu es architecte, que les autres ne valent rien devant toi. -Je n'ai pas dit ça. -Tu n'as même pas intérêt à le penser. Allez, Nesrine, montons dans notre chambre, tu dois en avoir assez de toutes ces têtes masculines qui t'entourent. La jeune fille ébauche un sourire. -Mais non. Tout le monde est tellement sympa. -Moi en premier, lance Amir, d'un air sérieux. -Toi et les autres. -Non. Je parle de moi. Il va falloir que tu comprennes que je suis l'aîné, et que le monde tourne autour de moi. Fawzi lui donne une large tape dans le dos. -Cesse d'exhiber ton droit d'aînesse, vieux frère. De nos jours, nous sommes tous logés à la même enseigne. -Oui, lance Naïm. Monsieur se prend pour le maître du monde. -Tu oublies qu'il se considère le maître à bord, après le commandant. -Mais le commandant ne l'admet pas encore. Hein papa ? Hichem qui était plongé dans la lecture de son journal leur lance un regard amusé. -Vous êtes tous des maîtres dans cette maison. Depuis que vous avez grandi, je ne me sens plus ce commandant dont vous parlez. Prenez donc le gouvernail et laissez-moi en paix. Tout le monde rit. Amir prend sa tasse de thé et se lève. -Alors sur ce, je vous souhaite à tous une bonne nuit. Je me sens si fatigué ce soir, que je crois que je vais dormir pendant un siècle. Ne tentez surtout pas de me réveiller. -Rassure-toi donc. Nous serions si heureux de nous débarrasser de ta présence indésirable, que nous te laisserons dormir durant deux siècles si cela te chante, lance sa sœur. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.