Résumé : Hichem et Amir sont charmés par leur jeune invitée qu'ils trouvent mûre et sage. Malgré le mauvais temps, Amir doit se rendre sur le chantier pour suivre les travaux. Hichem est fier de son fils. Hier encore, il n'était qu'un petit garçon. Amir prend une gorgée de café et dépose sa tasse avant de rétorquer : -Voyons, papa, les années passent tellement vite que tout le monde a du mal à croire que jusqu'à un passé très récent, nous étions encore ces enfants morveux que tu déposais à l'école chaque matin. Il jette un coup d'œil à Sadjia et poursuit : -Et ce n'est pas notre psychologue qui va me contredire. N'est-ce pas, petite sœur ? Sadjia lui donne une tape dans le dos. -Non, je ne te contredis pas. Toutefois, moi je n'étais pas une petite morveuse, n'est-ce pas papa ? On rit. -Non, tu n'étais pas une morveuse, ma fille. Je dirais plutôt que tu étais une charmante gamine qui tentait de porter mon lourd cartable et me laissait le sien. Ils rirent de plus belle. Faouzi et Naïm firent leur apparition et demeurent au seuil de la cuisine. Naïm demande : -Vous vous racontez des blagues ? Faites-nous donc partager cette hilarité qui semble être votre apanage ce matin. Faïza se lève. -Allez, les garçons, installez-vous. Je vais réchauffer le café et vous pourrez prendre votre petit-déjeuner. Tout le monde semble heureux ce matin. À la bonne heure d'ailleurs. Sadjia se lève pour rincer la tasse de son père alors que Faïza retirait sa cafetière du feu. Elle reverse du café noir à Hichem et incite les autres à remplir leurs bols d'un café crème bien chaud. Ils venaient à peine de terminer leur petit-déjeuner, lorsque Nesrine les rejoint. -Bonjour tout le monde, lance-t-elle à la ronde. Elle se sentit confuse et crut bon de poursuivre : -Désolée… J'ai dormi comme une marmotte. Ce qui n'est vraiment pas dans mes habitudes. -Viens donc t'attabler avec nous, lance Faïza en se levant pour prendre une tasse propre. C'est le week-end, ma fille, et tu dois être bien fatiguée après une longue semaine à l'université. Nesrine tire une chaise et s'installe à côté de Sadjia. -Je tente d'organiser mon temps. Je vois que j'ai chamboulé le programme de votre journée. -Pas du tout, répondit Hichem promptement. Nous avions fait quelques projets, certes, mais avec ce temps de chien, j'avoue que je n'ai pas l'intention de mettre un doigt dehors. -Moi, si, lance Amir, en se levant. Je vais me rendre tout de suite sur le chantier. Bonne journée à tous. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.