Comme à son accoutumée et venue en procession de tous les quartiers de la ville et même des communes environnantes, la foule s'est dirigée vers le siège de la wilaya où elle a crié son désaveu de toute démarche initiée par le pouvoir des "îssabate" (gangs). La marche de ce 15e vendredi n'a pas manqué de slogans dénonçant l'organisation des élections par des institutions qui ont toujours détourné les voix des électeurs en faveur du système et de ses satellites politiques. Pour montrer son inflexibilité sur l'exigence du départ du pouvoir en place et des figures qui l'incarnent, la foule s'est exprimée en ces termes : "Ya h'na, ya antouma" (ou c'est nous, ou c'est vous) pour dire son refus de toute démarche tendant à pérenniser le système. Des écriteaux portant des inscriptions favorables à la démocratie par l'instauration d'un "Etat civil" ont été brandis, ainsi que d'autres qui rejettent toute ingérence extérieure, notamment l'immixtion de la France et des Emirats arabes unis dans les affaires de l'Algérie. M. EL BEY