Une nouvelle fois pour le 15e vendredi et malgré la chaleur et la fatigue du carême, les Chélifiens n'ont pas raté le rendez-vous hebdomadaire pour dire et redire aux résidus du système Bouteflika qu'ils doivent dégager. Il était 15h lorsque les citoyens de la ville commençaient à se rassembler au centre-ville et à se préparer à manifester comme à leur habitude. Hormis les femmes qui n'étaient pas nombreuses à prendre part à la marche en question car cuisine et préparation du f'tour obligent, les hommes venus même de quelques communes avoisinantes (Oued Sly, Ouled Farès, Chettia et Oum Drou entre autres) étaient présents. Ensemble et drapeau national autour du cou, ils ont crié leur colère contre ceux qui s'accrochent au pouvoir : "On ne veut rien savoir, partez et laissez-nous tranquilles." Outre les pancartes et les banderoles sur lesquelles étaient écrits des slogans hostiles en particulier au gouvernement Bedoui et à Bensalah, tels que "Bensalah, vous ne faites que signer des décisions de nomination alors que vous n'êtes pas habilité à le faire", "Bedoui vous dirigez un gouvernement fantoche qui doit immédiatement dégager ainsi que vous car vous n'avez aucune légitimité", "Si vous avez du courage, partez et laissez-nous fêter l'Aïd en paix", plusieurs manifestants ont affirmé que le hirak ne prendra fin qu'une fois l'Algérie définitivement assainie de "cette maffia qui ne veut, en aucun cas, quitter le pouvoir malgré l'ampleur des dégâts qu'elle a causés au malheureux peuple et à son pays. Ils doivent savoir que nous ne reculerons devant rien, quel que soit le prix à payer. De toute façon, nous avons déjà payé le prix de la gestion catastrophique de cette même maffia. Pourquoi alors ne pas payer celui de l'Algérie pour la libérer de la bande des Bouteflika ?". AHMED CHENAOUI