Des milliers de manifestants qui se sont rassemblés devant le siège de la wilaya d'Aïn Témouchent avant de se diriger vers la place du 9-Décembre-1960, ultime étape de la marche, ont été on ne peut plus fermes dans leurs revendications, en scandant des slogans qui se voulaient une réponse claire aussi bien au bref discours prononcé la veille par le chef de l'Etat Abdelkader Bensalah qu'au chef d'état-major de l'ANP, Gaïd Salah, avec ce rejet catégorique de leur feuille de route. La foule exigeait tout simplement le départ de Bensalah et de Bedoui, symbole de la fraude, en insistant sur l'application de l'article 7 de la Constitution. Ce qui a marqué ce 16e vendredi, c'est en fait le retour en force de la femme qui a ravivé la flamme de cette ferveur populaire, décidée plus que jamais à en finir avec ce système. Il y a eu aussi de la voix avec ces rafraîchissements des gosiers à volonté durant tout le parcours. Ce qui dénote toute cette détermination à ne pas céder à la langue de bois d'un système aux abois et en manque d'arguments. La foule promet de poursuivre son combat, sa révolution pacifique et sa marche. ‘‘Koul youm massira, maranech habssine'', criaient à tue-tête des milliers de voix. L'on a entendu tout le long de l'itinéraire : ‘‘Irhalou ya el îssaba'', ‘‘Bensalah dégage'', ‘‘Bedoui dégage'', ‘‘Houkoumet le bricolage'', ‘‘La nourid, la nourid Bensalah wa etemdid'', "Marhala intikalia, chakhssia watania'', ‘‘La imarat, la bariz nahnou nakhtar errais'', ‘‘Erahil erahil houkoumet el cachir'', ‘‘Mouassiloun li el-hirak'' , ‘‘Application de l'article 7'' et ‘‘Dawla madania machi âskaria''. C'est dire toute la détermination d'une population en quête d'une nouvelle république.