Le bureau politique du Parti des travailleurs a alerté sur la dégradation de l'état de santé de la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, incarcérée à la prison de Blida, depuis le 9 mai dernier. « La santé de Louisa Hanoune, atteinte de plusieurs maladies chroniques, se détériore dangereusement, nécessitant les meilleures conditions de soins hors du milieu carcéral où elle est jetée depuis un mois », indique cette instance du parti, dans un communiqué rendu public ce samedi, précisant que la SG du PT a, elle-même, alerté la direction du pénitencier de Blida sur plusieurs malaises qu'elle a eu depuis son emprisonnement. Le BP rappelle qu'une demande pour qu'elle soit auscultée par ses médecins traitants ainsi qu'une demande d'une rencontre entre ces derniers avec les médecins de la prison « ont été rejetées ». A cet effet, le parti des travailleurs « tient comme responsable les pouvoirs publics quant à tout développement fâcheux dans le dossier de l'affaire Louisa Hanoune », notamment, « après la tragique disparition en détention du militant des droits de l'homme K-E- Fekhar ». Par ailleurs, le bureau politique a apprécié « la multiplication de prise de position et des initiatives en faveur de la libération de Louisa Hanoune » et s'est félicité « de l'étendue de la campagne internationale pour sa libération ». Dans ce cadre, le BP informe que « le 20 juin 2019 sera consacrée journée internationale dédiée à l'exigence démocratique de libération d'un responsable politique emprisonné pour ses positions politiques », précisant que « lors de cette journée dans plusieurs pays, des dizaines rassemblements et de délégations se tiendront devant les ambassades et les consulats algériens pour déposer des motions exigeant la libération de Louisa Hanoune », notamment « devant le siège national du PT avec la collaboration du CNLLH (Comité national pour la libération de Louisa Hanoune) ». Parallèlement à la détention de Louisa Hanoune en prison, le bureau politique a révélé que le parti était confronté à « une opération engagée de l'intérieur du parti pour tenter de le déstabiliser et de changer sa nature ». Selon la même déclaration, cette opération est menée par « par les députés du PT qui ont choisi de rester à l'APN en violation de la décision du BP » et d'ajouter que « ces députés non démissionnaires dont deux ont assisté et voté pour le coup de force antirévolutionnaire qui a intronisé A. Bensalah président de l'Etat, tentent d'entrainer des membres du CC sur une voie de domestication du PT afin de l'arrimer au régime en place ». Sihem Benmalek