La situation de Mme Louisa Hanoune, placée en détention préventive à la prison civile de Blida dans le cadre de l'affaire Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag par le tribunal militaire de Blida, a été au centre de la réunion du bureau politique du Parti des travailleurs, qui s'est tenu hier en session ordinaire au siège de la formation politique. Dans un communiqué rendu public hier, le secrétariat permanent du bureau politique du PT a battu en brèche toutes les accusations portées à l'encontre de la première responsable du parti, qui croupit depuis jeudi 9 mai dans les geôles. Il les considère "sans fondement". "Cette arrestation arbitraire constitue une étape dangereuse qui ouvre la voie à des dérapages et des dérives plus gravissimes", estime le BP du parti. Et d'ajouter : "Son incarcération jusqu'à ce jour constitue une criminalisation de l'exercice politique. Cela se veut aussi une attaque frontale contre la démocratie, le pluralisme et contre le peuple algérien qui lutte inlassablement depuis le 22 février pour asseoir les jalons d'une souveraineté populaire complète." Les membres du BP se sont, en outre, félicités de l'élan de solidarité exprimé "immédiatement après l'arrestation de Mme Louisa Hanoune par les partis politiques, les organisations syndicales, les personnalités nationales ainsi que les citoyens qui se sont mobilisés pour exiger la libération pure et simple d'une prisonnière pour un délit politique". Dans le même registre, la direction du parti n'a pas manqué de saluer l'initiative prise par des citoyennes et des citoyens au niveau local pour la création de comités de wilaya pour la libération de Louisa Hanoune. C'est ainsi que le bureau politique du parti a décidé de "convoquer prochainement une nouvelle session ordinaire, et ce, pour débattre de la campagne de mobilisation citoyenne pour la libération du leader du PT ainsi que dans le cadre de la révolution populaire". Figurent également à l'ordre du jour de la session du secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs les manifestations de rue organisées tout au long de la semaine pour exiger le départ du régime et de tous ses symboles. Pour le parti, "les manifestations populaires pacifiques à travers le territoire national du vendredi 10 mai, le hirak estudiantin à travers la grande marche du mardi 14 mai, ainsi que la démonstration des avocats confirment bien que le peuple reste déterminé à poursuivre son combat. Les manifestants ont exigé la dissolution des Chambres du Parlement et rejettent l'élection du 4 juillet", ce qui montre, pour le parti de Louisa Hanoune, "la détermination sans faille du peuple pour en finir avec le régime en place et amorcer du coup un véritable changement à tous les niveaux : politique, économique, social et culturel".