L'émissaire de l'ONU en Libye a tenté, mardi, lors d'entretiens à Tripoli avec les responsables du Gouvernement d'union nationale (GNA) de relancer le processus politique, dans l'impasse depuis le début de l'offensive, début avril, du maréchal Haftar sur la capitale libyenne. Ghassan Salamé s'est entretenu séparément avec le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, puis avec le vice-Premier ministre, Ahmed Meitig, a indiqué la mission de l'ONU en Libye (Manul) sur son compte Twitter. "Ses discussions ont porté notamment sur les moyens de reprendre le dialogue politique", a indiqué la mission de l'ONU sans donner d'autres détails. Après plus de deux mois d'offensive sur la capitale, les troupes du maréchal Khalifa Haftar sont toujours bloquées aux portes de Tripoli et les positions sont figées. Les combats ont fait, depuis le 4 avril, plus de 653 morts, dont 41 civils, ainsi que plus de 3500 blessés, dont plus d'une centaine de civils, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de Santé (OMS). Par ailleurs, des membres de la Commission des affaires étrangères de la chambre des représentants ont demandé au secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, de clarifier la position des Etats-Unis sur la crise en Libye, l'exhortant à soutenir le processus de paix mené par l'ONU. Dans une lettre adressée au chef de la diplomatie américaine, des élus démocrates et républicains ont estimé que l'entretien téléphonique entre le président Trump et le chef de l'armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, en avril, a créé un sentiment d'incertitude sur la position américaine.