C'est avec la caution de Washington que le maréchal Haftar a lancé l'attaque contre Tripoli. Le président américain applaudit la confrontation armée. Le président américain a parlé au maréchal Haftar en guerre contre la capitale. Le président américain n'a pas réclamé le cessez-le-feu, mais a apporté la caution à la guerre lancée par le maréchal Haftar en Libye. Ce clair soutien américain à l'homme fort de l'est libyen, aux dépens de Fayez al-Sarraj, pourtant reconnu comme la seule autorité légitime en Libye par la communauté internationale, s'est accompagné de l'éloge du «rôle significatif du maréchal Haftar dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye», selon un communiqué de la présidence américaine. L'appui clair et net des Etats-Unis permet de mieux comprendre pourquoi «Haftar est dans une logique où il veut aller jusqu'au bout», selon les termes d'un diplomate. Le GNA a régulièrement dénoncé le soutien tacite de la France au maréchal Haftar. Le 18 avril, le ministre de l'Intérieur du GNA, Fathi Bach Agha, a publiquement accusé Paris de soutenir «le criminel Haftar». Accusations «infondées», ont immédiatement répondu les autorités françaises, assurant qu'elles soutenaient «le gouvernement légitime du Premier ministre, Fayez al-Sarraj, et la médiation de l'ONU pour une solution politique inclusive en Libye». Le maréchal Haftar bénéficie du soutien de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de Washington. Le chef du gouvernement de concorde nationale, Fayez Al Sarraj, est soutenu par le Qatar et la Turquie. L'attaque lancée par le maréchal Haftar a eu lieu avec l'accord de Washington. «Le président américain, Donald Trump, s'est entretenu cette semaine avec Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen, qui a lancé une offensive militaire sur Tripoli au sujet d'une vision commune pour la Libye», a annoncé Washington. «Le président américain et le maréchal ont discuté des efforts actuels contre le terrorisme, et de la nécessité de parvenir à la paix et à la stabilité en Libye», selon l'exécutif américain. Le président des Etats-Unis a «reconnu le rôle significatif du maréchal Haftar dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye». Lors de leur entretien, les deux hommes ont aussi discuté d'une vision commune, pour la transition de la Libye vers un système politique démocratique et stable. Pour des raisons non exprimées, la guerre en Libye est cautionnée par Washington.