Des experts des Nations Unies se disent alarmés par la mort en détention de Kamel-Eddine Fekhar, après une grève de la faim de 53 jours. « Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que les soins nécessaires n'ont pas été prodigués à M. Fekhar, alors qu'il était sous l'autorité pénitentiaire, ce qui est contraire au principe 24 de l'Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement », ont dénoncé les experts onusiens dans un communiqué rendu public, hier mardi. Le Groupe de travail avait déjà jugé « comme arbitraire et contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques », une précédente période de détention, en 2015, et avait « demandé sa libération immédiate ». Les quatre experts se sont ainsi déclarés « alarmés par les faits rapportés » et regrettent « l'absence de mise en œuvre de l'avis du Groupe de travail sur la précédente détention arbitraire de M. Fekhar ». Ces derniers estiment également « très inquiétant (le fait ndlr) que les autorités algériennes, après avoir libéré M. Fekhar, n'aient pas respecté les garanties de non-répétition de la détention arbitraire d'un défenseur des droits de l'homme ». Sihem Benmalek