Les avocats de Louisa Hanoune ont déposé, hier, une nouvelle demande de mise en liberté de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), détenue depuis le 9 mai dernier à l'issue d'une convocation qui lui a été adressée par le tribunal militaire de Blida. Aucune réponse n'a été encore formulée à cette demande. Cependant, selon des indiscrétions, il est probable que la date de l'audience soit fixée la semaine prochaine. Les avocats de Louisa Hanoune ont à maintes reprises assuré que la mise en détention provisoire de la SG du PT n'a pas de raison d'être puisqu'elle présente toutes les garanties pour rester à la disposition de la justice. Dans un communiqué, son parti a, une nouvelle fois, appelé, hier, à la libération de sa secrétaire générale, ainsi que de l'ensemble des politiques et des détenus d'opinion. Pour rappel, Louisa Hanoune a été placée sous mandat de dépôt le 9 mai dernier par le procureur du tribunal militaire de Blida. Son parti a aussitôt réagi à cette incarcération, y voyant une arrestation "politique". "Louisa Hanoune est arrêtée pour ses positions politiques", avait dénoncé la direction du PT. Hier encore, le Parti des travailleurs a souligné que l'arrestation de sa secrétaire générale est en lien direct avec ses activités politiques. Cette mise sous mandat de dépôt de Louisa Hanoune a suscité l'émoi et une solidarité à la fois nationale et internationale. Plusieurs pétitions initiées en faveur de sa libération ont été signées par des centaines de personnalités nationales et internationales. Sa mise en liberté provisoire, en attendant l'organisation du procès, a été maintes fois réclamée par son collectif d'avocats sans que cette demande soit validée par la justice. En effet, les autorités judiciaires ont accusé une fin de non-recevoir à l'ensemble des demandes de mise en liberté provisoire déposées par les avocats. Ceux-ci, outre les garanties présentées quant à la disponibilité de Louisa Hanoune à répondre aux convocations des juges, son état de santé, qualifié de très fragile, plaident pour sa mise en liberté provisoire vu la nécessité pour la détenue de bénéficier d'une prise en charge médicale spéciale.