Lalla Setti ou la sœur jumelle de «Grenade l'africaine» à tissée passerelle avec bled Sidi Abderrahmane où elle posé sa mosaïque de l'art andalou d'Algérie au palais des raïs. Et depuis, la perle du Maghreb se narre d'abord à l'aide d'un Remak du siège de Tilimsan la berbère qu'avait ordonné de 1299 à 1307 le sultan mérinide Abu Yaqub Yusuf an-Nasr (mort en 1307) pour mettre la main basse sur la médina dite «de Désert et le Tell». D'ailleurs, tout est y pour la réédition de la prise de la capitale de la dynastie des Zianide, notamment, la carte de l'état des lieux et des pouvoirs qu'il est loisible de consulter dans l'ouast-eddar du bastion 18 de qasr eriyas. Donc, c'est parti pour une nouvelle version de l'état de siège de Tlemcen où la catapulte de l'ennemi tente d'affaiblir la place fortifiée d'El Mechouar, où il y'avait le divan de la «mouchawara» (le Conseil) et de l'isoler ainsi du «bordj» (fort) Imama durant l'incursion militaire. Conçue et réalisée par le Centre des arts et des expositions de Tlemcen, l'exposition dite «Le Patrimoine de Tlemcen à l'ère du numérique» se feuillette à l'aide d'un album de 38 photos-posters où se lisent les légendes «d'illustres sites et monuments emblématiques de Tlemcen et sa région» dont le «qsar d'El Mansourah» ou la victorieuse. Seulement, et au-delà des guerres de foi, il y'a aussi la paix de l'âme et celle de l'esprit qui y trouve le repos au coin du patio, où s'esquisse le poster du mausolée de Sidi Bou Ishaq El-Tayyar (L'Homme Volant), dont le tombeau fut édifié El Eubbed et à proximité d'une source. Dit aussi Ibrahim El-Ghaouth (Le Secours) «le saint mourut au VII° siècle qui correspond à la fin du XIIIe siècle de l'ère chrétienne, selon le site «Savants et Saints de Tlemcen». Au demeurant, le poster est l'outil si bien adapté à l'essor de notre patrimoine matériel et s'avère aussi l'idéal éventaire où s'étale l'art de nos sites et monuments à l'aide d'étincelantes nuances. C'est le cas de la mosquée d'Abou Madyane né Choaïb Abou Madyane El Andaloussi (1126-1197) bâtie en 1339 (717 de l'Hégire) par le sultan mérinide Abou l'Hassan Ali dit le sultan noir (1299-1351) et autour de laquelle se focalise le regard épris du chic. A priori, l'exposition est un clin d'œil au passé, surtout lorsque le «Darih» (mausolée), le moucharabieh et le dôme du saint patron de Tlemcen s'affichent dans l'esthétique des «bioute» (pièces) de l'atrium du Bastion 23. Donc, l'idéal serait de pérenniser ce concept didactique dans le temps. Pour se faire, il suffit d'intégrer le diaporama d'images, notamment celles du Musée National d'Art et d'Histoire de Tlemcen et ces lieux cultuels à l'instar de la mosquée de Sidi Bellahsen (édifiée en 1296) dans une ébauche artistique dite «idée déco». Ainsi, notre patrimoine s'harmonisera par exemple dans une décoration murale pour des salles d'écoles ou chambres d'enfants. Vu de la sorte, il y aura des visites guidées de ce qu'il y'a de plus beau à Tlemcen et d'autres monuments de l'Algérie profonde qu'il est loisible d'admirer jusqu'au 20 juillet prochain à l'aide uniquement du poster. Louhal Nourreddine