Hamar, se sentant indésirable, décide de son propre gré de partir. Les travaux de l'assemblée générale de l'Entente de Sétif, tenus dimanche soir, ont failli tourner au vinaigre, n'était la sagesse de quelques membres qui ont évité le pire, tellement l'ambiance était électrique à l'intérieur de la salle, divisée entre les pro et les anti-Hamar. D'emblée, le président Hacen Hamar a annoncé devant les présents qu'il est démissionnaire. Certains proches refusent cette décision et l'invitent à poursuivre sa mission. D'autres en revanche, conduits par Larbaoui, insistent sur cette démission et exigent son départ illico presto, s'ensuit alors un débat houleux qui a poussé le directeur de la jeunesse et des sports de Sétif à intervenir et mettre le holà à cette cacophonie. Ce dernier exige alors que les présents passent au vote pour trancher la question. Huit membres ont voté pour le maintien de Hamar, alors que les six autres ont réclamé sa démission. Hamar, se sentant indésirable, décide alors de son propre gré de partir. Le DJS a donc pris acte de cette décision devant les membres de l'assemblée générale et invite la famille sétifienne à éviter les tiraillements qui n'arrangent pas les affaires du club qui traverse l'une de ses plus graves crises. Le scénario de 2002 est toujours vivace dans l'esprit des supporters où le club avait touché le fond. Par ailleurs, les anciens joueurs, notamment les champions d'Afrique de 1988, étaient là mais ont été empêchés de prendre part aux travaux. Zorgane, Ghrib, Bendjaballah, Rahmouni et Réda Mattem ont tenu à dénoncer leur exclusion et réclament l'ouverture d'une enquête sur la gestion de Hamar, comme le souligne Mattem : "Il est temps que cette direction quitte la scène sportive, mais elle ne doit pas partir comme ça, il faut que les pouvoirs publics diligentent une enquête approfondie sur la gestion de cette direction. Je suis persuadé qu'ils vont trouver des trous énormes dans cette gestion. Ceux qui disent qui sera capable de succéder à Hamar, je leur dirai que Sétif dispose d'assez d'hommes honnêtes, capables de gérer le club d'une manière professionnelle, il faut en finir définitivement avec cette direction." Même Derradji Bendjaballah a abondé dans le même sens en réclamant une nouvelle équipe dirigeante : "Il est temps de faire confiance aux enfants du club qui ont été longtemps marginalisés par ceux qui ont pris le club en otage, on est là pour aider l'Entente à surmonter cette crise." En outre, Brahim Larbaoui lui-même annonce la fin d'un règne : "Je vous annonce aujourd'hui (ndlr, dimanche) la fin d'un règne. Le club est officiellement sans président, il faut que les autorités locales réagissent au plus vite pour éviter une crise éternelle au club." Le président du conseil d'administration Azzedine Arab est intéressé pour succéder à Hamar. On croit savoir que la DJS de Sétif a installé une commission de candidatures pour recevoir les demandes dans un délai de dix jours maximum afin de procéder par la suite à l'élection du nouveau président de l'Entente de Sétif. Hamar Hacen, dont le mandat expire en 2020, a réalisé 8 titres en cinq ans de règne, dont la LDC africaine et la participation à la Coupe du monde des clubs en 2014. Les supporteurs ont réclamé à plusieurs reprises son départ du club qui vendangé six cadres cet été : Djabou, Banouh, Zeghba, Bedrane, Bakir, Aïboud et probablement Bouguelmouna. Une véritable saignée !