Les syndicats et organisations nationales, membres des dynamiques de la société civile, iront à la conférence de dialogue en rangs dispersés. C'est là, la décision à laquelle ont abouti deux réunions ayant regroupé, la semaine écoulée, les trois dynamiques de la société civile que sont le Collectif de la dynamique de la société civile pour une transition démocratique, les dynamiques autour de la Confédération des syndicats algériens et les dynamiques du Collectif civil pour le changement. Un dirigeant syndical proche de la Confédération des syndicats algériens (CSA) a indiqué, dans ce sens, qu'à la suite d'une réunion tenue jeudi dernier, les membres de cette dynamique ont décidé d'aller à cette conférence, à titre individuel, parce qu'"il y avait des pour et des contres". "On a décidé que si on devait y aller, ce serait en qualité d'observateurs, mais pas pour être partie prenante de cette rencontre", a affirmé le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), qui rappelle la résolution de son syndicat de ne pas participer à tout dialogue et à toute élection tant que les détenus politiques et d'opinion ne sont pas libérés. L'autre raison de cette décision est liée au fait que la conférence de dialogue initiée par les forces du changement "ne réunit pas tous les partis politiques et toute la société civile, comme nous aurions souhaité le faire". Il a révélé que des contacts ont été pris avec le FFS et le RCD pour les convaincre de participer ce samedi, mais ils ont refusé d'y aller. "Mais pour nous, il était important de rapprocher tous les Algériens." Et notre interlocuteur d'ajouter : "On a constaté que c'est comme si la rencontre en question allait dans le sens de la proposition du pouvoir. Leur plateforme est pareille à celle d'El-Kseur : scellée et non négociable", en expliquant que "tout est décidé à l'avance, en sus du fait que dans leur feuille de route, ils ne font aucun préalable au dialogue, dont la libération des détenus politiques et d'opinion". Aussi, "pour les initiateurs de la conférence, l'objectif est l'élection présidentielle, mais,nous leur disons non". En outre, la dynamique des associations de la société civile qui gravitent autour du RAJ, les Ligues des droits de l'Homme et SOS disparus ont décidé d'y prendre part à travers une délégation de 7 personnes, dont la participation consistera à mettre à profit cette conférence pour plaider leur propre initiative, qui rejette la tenue de l'élection présidentielle "dans les plus brefs délais". Les dynamiques de la société civile plaident, quant à elles, en faveur d'une période de transition de six mois à une année comme adoptée lors de la conférence de la société civile. A. R.