À l'origine des coupures d'électricité qui ont provoqué des émeutes à Béchar, les agressions sur le réseau de Sonelgaz, a tenté d'expliquer le premier responsable de la compagnie nationale, au cours de la conférence de presse organisée hier. Uniquement en juin et juillet derniers, une série d'agressions a touché le poste houillère du Sud oranais, précisément la ligne d'alimentation principale de cette installation qui fournit en énergie une bonne partie de la ville. Cela va des ronds à béton, utilisés dans la construction de logements, qui ont provoqué la rupture des cables électriques entraînant des coupures d'électricité à Béchar à l'intervention anarchiques des entreprises de travaux causant des dommages aux câbles souterrains. Le périmètre de protection autour de la ligne électrique est réglementairement fixé à 30 mètres. Cette distance n'est pas respectée par les constructions érigées à proximité d'un tel ouvrage électrique.Une commission d'urbanisme, en dépit de l'oposition de Sonelgaz et de la réglementation, a même autorisé la construction de ces habitations, explique le représentant de Sonelgaz de Béchar.constate un autre responsable de Sonelgaz.Dans un bilan 2004, Sonelgaz enregistre à Alger, Boumerdès et Tipasa, la multiplication de ces agressions. Il y a eu 350 ruptures de câbles, 70 cas de jets de projectiles contre les pylônes. Effet de ces agressions, Sonelgaz enregistre 18 personnes accidentées. De janvier à mai 2005, Sonelgaz relève dans la même région, 73 cas de ruptures de câbles, 2 personnes décédées et 4 autres blessées. On entend par agressions, les interventions de tiers qui atteignent les réseaux et entraînent le plus souvent des coupures d'électricité. Il s'agit notamment d'interventions anarchiques d'entreprises comme l'ADE, des directions de travaux publics, constate Sonelgaz. Dans les wilagas d'Alger, de Boumerdès et de Tipasa, on a construit des logements à des centimètres des pylônes électriques alors que le périmètre de protection réglementaire est de trois mètres. Le comble, un pylône se trouve au milieu du salon d'une habitation à Chéraga, relève une enquête menée par Sonelgaz. Cette situation n'est pas spécifique à Béchar, ni à Alger ou Boumerdès mais à l'ensemble du pays, observe la compagnie nationale.Ajout texte : On a même organisé un séminaire en 2000 avec la participation de toutes les institutions concernées par la sécurité des installations électriques. Sans aucun résultat. On se retrouve avec une situation plus dramatique aujourd'hui N. R