Les stocks de pétrole brut ont chuté la semaine dernière aux Etats-Unis bien plus qu'anticipé par les analystes, selon les chiffres publiés hier par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Lors de la semaine achevée, le 5 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 9,5 millions de barils pour s'établir à 459,00 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient un repli de 2,9 millions de barils. En pleine saison des grands déplacements en voiture pour les vacances d'été, les stocks d'essence ont dans le même temps reculé de 1,5 million de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse plus élevée de 2 millions de barils. Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont avancé, quant à eux, de 3,7 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de seulement 800 000 barils. Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont, eux, reculé de 300 000 barils à 52,2 millions de barils. En nette hausse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de pétrole new-yorkais a conservé ses gains, le contrat pour livraison en août prenant 1,51 dollar, ou 2,6%, à 59,34 dollars, vers 14h40 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). La production a, quant à elle, légèrement augmenté, s'établissant en moyenne à 12,3 millions de barils par jour (mbj). Elle est tout près de son record de 12,4 mbj, atteint quelques semaines auparavant, faisant depuis plusieurs mois des Etats-Unis le premier producteur mondial d'or noir. Les exportations américaines ont, pour leur part, un peu augmenté à 3,05 mbj, tandis que les importations ont légèrement baissé, à 7,30 mbj, contre 7,59 mbj la semaine précédente. La cadence des raffineries s'est accélérée, ces dernières fonctionnant en moyenne à 94,7% de leurs capacités contre 94,2% la semaine précédente. R. E.