En ce 21e vendredi, les slogans choisis et scandés par les marcheurs d'Aïn Témouchent étaient particulièrement adressés au chef d'état-major, Gaïd Salah. Le principal slogan n'est autre que ‘‘Dawla madania, machi âaskaria'' ou encore ‘‘La nourid, la nourid, houkm el âaskar min jadid'', qui se veulent une réponse claire au dernier discours du premier responsable des corps armés se voulant menaçant. Celui-ci a été invité à s'occuper de ses casernes et à laisser la politique aux civils. Même si la foule n'était pas aussi grandiose que celle de la veille qui est sortie pour fêter la qualification de l'équipe nationale aux demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations, la détermination et la cadence étaient les mêmes que celles de tous les vendredis qui se sont succédé avec, cependant, moins de femmes, et ce, malgré une forte chaleur. Ils ont demandé au chef d'Etat Abdelkader Bensalah et au Premier ministre Bedoui, qui demeurent illégitimes, de quitter leurs postes, promettant de poursuivre leur mouvement pacifiquement jusqu'à leur départ. ‘‘N'touma ya ba'at ettazouir, walla h'na'' jusqu'à la chute du système, le recouvrement de la liberté du peuple algérien, la chute du gouvernementet, pour le changement tant espéré. Les responsables de la gabegie, qui n'ont pas été inquiétés à ce jour, n'ont pas été en reste, puisqu'ils ont eu leur part d'impolitesses avec les ‘‘klitou leblad ya serrakine", "El îsssabate". Les manifestants, qui ont pris le départ juste après la prière hebdomadaire de vendredi depuis le siège de la wilaya, ont rejoint la place du 9-Décembre-1960 en empruntant le même itinéraire habituel avec de se disperser dans le calme.